Chiffres / Etudes / Statistiques
 

Rédaction
29 septembre 2006

La consommation de vidéo à la demande (VoD, pour Video on Demand) est désormais entrée dans les moeurs en France, selon une enquête de l'institut CSA et de l'agence NPA Conseil, qui viennent de fonder ensemble un "observatoire de la VoD". Les deux organismes constatent "un climat d'ébullition" dans ce secteur "qui profite à la consommation". Il existe en France près de 25 plates-formes de "VoD classique", dont près de la moitié issues de l'univers Internet/télécom. Et les sites de "video sharing" (partage de vidéos), qui se multiplient, sont de plus en plus souvent utilisés en liaison avec des exploitants de contenus. Les catalogues cinéma tendent à s'ouvrir à ces nouveaux consommateurs. Le cap des mille films disponibles en VoD a été franchi au début de l'été. En outre, les contenus et les modes d'exploitation tendent à se diversifier. Selon NPA, citant des chifrres de l'institut spécialisé GfK, 1,8 à 2 millions de vidéos payantes ont été consommées à la demande au premier semestre 2006. Pour la VoD gratuite, les observateurs du marché relèvent le succès du "Maître du Zodiaque" (TF1) visionné par plusieurs dizaines de milliers de consommateurs, et celui des archives de l'Institut national de l'audiovisuel (INA), qui ont attiré jusqu'à cinq millions de requêtes en 48 heures. L'enquête CSA/NPA montre que les Français ont désormais une bonne connaissance de la VoD. En août, 18% des Français interrogés déclaraient connaître ce mode de consommation, au moins de nom. 82% des personnes interrogées y voyaient un moyen de consommation "légal" des programmes audiovisuels, 81% pensaient qu'il s'agissait d'un usage "payant pour l'utilisateur". Invités à déclarer spontanément ce que ce service évoquait pour elles, une majorité des personnes interrogées décrivaient la VoD comme "un service pratique de location de vidéos". Concernant les freins d'utilisation, une majorité des sondés (parmi ceux qui connaissaient la VoD sans l'avoir utilisée) mentionnaient le manque d'intérêt ou d'habitude, puis le manque d'informations sur l'offre disponible. Le prix ne vient qu'en troisième position. Ceux qui l'ont déjà utilisée sont surtout motivés par la "liberté" de choisir le lieu et le moment du visionnage.

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.