Une première manoeuvre de sauvetage du satellite européen ARTEMIS, mis il y a une semaine sur une mauvaise orbite par une fusée Ariane-5, vient d'être réalisée avec succès. En effet, le satellite expérimental de télécommunications avancées (Advanced Relay and Technology Mission Satellite) a pu être être placé sur une orbite rehaussée mercredi soir par les ingénieurs d'Altel (Alenia Spazio-Telespazio) à Fuvino (Italie) avec le concours d'une équipe de spécialistes de l'ESA. Suite à un dysfonctionnement de l'étage supérieur du lanceur du 142e vol d'Ariane, ARTEMIS a été placé sur une orbite de 590 km au périgée et de 17.487 km à l'apogée, au lieu respectivement de 858 et 35.853 km. Comme prévu, ses panneaux solaires se sont déployés partiellement deux heures après le lancement et ont commencé à fournir l'énergie nécessaire aux opérations, a précisé l'ESA. Grâce au premier allumage de son moteur d'apogée, le satellite se trouve désormais sur une orbite de 609 km sur 19.164 km. La stratégie de récupération vise à amener ARTEMIS à sa position géostationnaire (36.000 km environ au-dessus de l'équateur) et à économiser ses combustibles afin de ne pas trop réduire sa durée de vie initialement prévue pour dix ans, mais qui ne pourra être évaluée qu'au terme des principales manoeuvres en orbite. Les différentes manoeuvres entamées doivent être opérées en quatre étapes: augmentation de l'apogée, injection sur une orbite d'attente à 31.000 km, vérification du fonctionnement de la charge utile et enfin arrivée sur l'orbite géostationnaire définitive, au-dessus de la République démocratique du Congo. La dernière étape devrait commencer fin septembre, ajoute-t-on à l'ESA, et durer plusieurs mois. ARTEMIS a été lancé en compagnie du satellite japonais de télédiffusion directe BSAT-2b. Bien que son propriétaire, la société B-SAT, ne se soit toujours pas prononcé sur son sort, la majorité des experts le considèrent comme perdu.
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