Une fusée transportant un satellite militaire de recueil de renseignements destiné à surveiller la Corée du Nord a été lancée lundi depuis le sud du Japon, a annoncé l'Agence spatiale japonaise (Jaxa). Ce troisième satellite espion japonais, capable d'observer des objets terrestres de la taille d'une voiture, a quitté la terre à 13H35 (04H35 GMT) à bord d'une fusée H2A depuis la base de Tanegashima, dans l'île de Kyushu (sud). Ses missions de renseignement seront menées à bien en conjonction avec un satellite radar, dont la mise en service est prévue l'hiver prochain. Ce lancement a eu lieu alors que Tokyo s'inquiète de plus en plus de la menace militaire nord-coréenne, après les tirs d'essais début juillet par Pyongyang de sept missiles qui ont terminé leur course en mer du Japon. Ce plan "vise à assurer notre sécurité et à nous défendre contre certains pays étrangers", a commenté un haut fonctionnaire du bureau du Premier ministre. Les satellites "seront aussi utilisés en cas de catastrophe majeure. Ils ne sont pas directement liés aux questions spécifiques de la Corée du Nord et de ses lancements de missiles", a-t-il assuré. Deux premiers satellites espions japonais avaient été mis sur orbite en 2003. Leur lancement avait été décidé par le gouvernement japonais en 1998, peu après le lancement par la Corée du Nord d'un missile qui avait survolé l'archipel nippon avant de terminer sa course dans l'océan Pacifique. Le satellite lancé lundi aurait normalement dû être mis en service en novembre 2003. Mais la fusée H2A chargée de le mettre en orbite avait été détruite en vol à la suite d'un important problème technique. A la suite de ce revers, l'Agence spatiale nippone avait dû suspendre ses missions durant plus d'un an, jusqu'au 26 février 2005. Initialement prévu dimanche, le lancement de la fusée H2A avait été retardé de 24 heures en raison du mauvais temps.
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