La fiction française à la télévision a atteint en 2005 un "niveau sans précédent", proche de celui de nos partenaires européens, a déclaré le ministre de la Culture et de la Communication Renaud Donnedieu de Vabres, à l'occasion d'un colloque au Sénat sur ce sujet. "La fiction française a atteint en 2005 un niveau de production sans précédent: avec 918 heures, il se rapproche enfin de celui de nos partenaires européens", a estimé le ministre dans une allocution inaugurant une "journée de la fiction TV". "Je suis convaincu que nous pouvons et que nous devons aller au-delà, et dépasser les autres pays européens", a-t-il ajouté. L'impact du crédit d'impôt en 2005 sur les dépenses consacrées à la production de fiction en France "a été très positif", a poursuivi le ministre, relevant une baisse de 39% des dépenses faites à l'étranger pour une augmentation de 27% du volume global de production de fiction française. Selon le ministre, de nouveaux formats et de nouvelles écritures arrivent sur les antennes. Parmi les nouveaux outils de soutien à ces innovations, il a salué le Conservatoire européen des écritures audiovisuelles et le fonds d'aide à l'innovation, qui a sélectionné 35 projets sur les 400 déposés depuis sa création l'an dernier. La télévision publique "doit aussi jouer un rôle central", a poursuivi Renaud Donnedieu de Vabres. Le contrat d'objectifs et de moyens (COM) qui liera l'Etat à France Télévisions prévoit notamment un investissement de 100 millions d'euros dans les oeuvres de création sur cinq ans. Par ailleurs, le COM négocié avec Arte France devra "consolider en valeur et en volume horaire" l'engagement de la chaîne en faveur de la production, notamment de fiction. Soulignant que "la vidéo à la demande (VOD) est promise à un essor considérable", Renaud Donnedieu de Vabres s'est dit prêt à accueillir les professionnels du secteur rue de Valois "pour signer un accord sur la VOD de fiction française semblable celui que j'ai paraphé en décembre dernier pour le cinéma". Concernant le placement de produit, qui consiste à faire indirectement la promotion d'un produit de consommation dans le cadre d'une oeuvre, il s'agit, selon le ministre, d'un "autre enjeu d'importance pour la fiction". Renaud Donnedieu de Vabres s'est déclaré "favorable à la proposition de la Commission européenne qui consiste à autoriser explicitement le placement de produit tout en le soumettant à un encadrement adéquat pour prévenir toute dérive". "La France continuera donc à soutenir cette approche, en proposant d'apporter des améliorations et des clarifications au texte de la Commission", a conclu le ministre.
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