Le ministre de la Culture et de la communication, Renaud Donnedieu de Vabres, s'est prononcé pour une réflexion des journalistes mais aussi de "la représentation nationale" sur les moyens à mettre en oeuvre pour prévenir les dérives des médias. "Ces mêmes médias qui dénonçaient hier les violations des droits sont aujourd'hui de plus en plus souvent soupçonnés eux-mêmes de dérives et d'abus de pouvoir, qui mettent en péril des lois fondamentales et des principes fondateurs de notre République. Je pense par exemple aux deux principes du secret de l'instruction et de la présomption d'innocence", a déclaré le ministre, lors d'un discours prononcé en clôture d'un colloque sur les médias à l'Assemblée nationale. Le ministre a estimé que "la piste soulevée par le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, Dominique Baudis, jeudi dernier, lors de son audition par la commission d'enquête (de l'Assemblée nationale sur Outreau, ndlr), est très intéressante". "La liberté des médias émane du principe démocratique de la liberté collective d'expression. Mais attention, le souci d'informer en temps réel, le désir d'anticiper les évolutions de plus en plus rapides de l'opinion, peut donner lieu à des dérapages, à des dérives, et il convient non seulement d'en être conscient, mais aussi de réfléchir ensemble à ce que nous pouvons faire pour les prévenir. Et si cette réflexion doit d'abord être menée par la profession, elle engage également, bien évidemment, la représentation nationale". "Aussi le temps est-il sans doute venu, comme le suggère Dominique Baudis, de réfléchir à la façon, impartiale, objective et critique, dont les règles déontologiques de la profession de journaliste doivent être respectées aujourd'hui. Des règles élémentaires, fondamentales. Des règles de responsabilité évidentes qui devraient être impérativement respectées par celui ou celle qui prétend rendre compte de l'actualité et diffuser une vérité", a-t-il poursuivi.
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