La Commission européenne a épinglé lundi la Grèce pour n'avoir pas appliqué dans les délais la directive relative à la libéralisation des communications électroniques, censée améliorer la concurrence dans ce secteur. Bruxelles soupçonne Athènes de ne pas avoir respecté un arrêt de la Cour européenne de justice datant d'avril 2005, qui l'avait alors condamnée pour son retard et avait exigé qu'elle se mette en règle au plus vite. En l'absence d'information nouvelle, les services européens de la Concurrence ont finalement décidé lundi d'adresser à la Grèce une "demande formelle de renseignements" à laquelle Athènes doit répondre avant le 20 février. Si la Grèce n'informe pas la Commission qu'elle s'est conformée à l'arrêt de la Cour, l'exécutif européen pourrait la renvoyer une seconde fois devant la justice européenne et demander à la Cour d'infliger des amendes. "La Grèce doit immédiatement mettre en oeuvre cette directive en souffrance depuis longtemps afin de garantir que les entreprises et les ménages grecs ne seront plus privés des avantages existant dans d'autres Etats membres en termes de baisse des prix et d'amélioration de la qualité de la téléphonie vocale fixe et d'accès aux nouveaux services à large bande", a indiqué la commissaire à la Concurrence, Neelie Kroes, citée dans le communiqué. Selon Bruxelles, "le fait que cette directive n'ait pas été mise en application en Grèce explique en partie l'absence de concurrence importante sur le marché de la téléphonie vocale fixe et la faiblesse du niveau de pénétration des services à large bande en Grèce". En octobre 2005, le taux de pénétration des services de détail à large bande en Grèce était le plus bas des Etats membres de l'UE-15 (1% environ).
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