Politique
 

Rédaction
7 avril 2005

Didier Mathus, porte-parole du groupe PS à l'Assemblée pour les questions audiovisuelles, a vivement dénoncé mercredi la nomination de Jean-Jacques Aillagon à la tête de la chaîne francophone TV5 Monde, estimant qu'elle "rabaisse la France au rang de République bananière". Dans un communiqué M. Mathus a affirmé que l'ancien ministre de la culture avait été "imposé" à ce poste "malgré les protestations" de deux syndicats de journalistes" et alors que le code pénal interdit "à toute personne ayant eu, du fait de sa position administrative, la tutelle sur une entreprise, d'y travailler dans un délai de cinq ans après la cessation de ses fonctions". "Il aura fallu l'agrément du Conseil d'Etat pour obtenir cette entorse au règlement", a ajouté le député qui juge "navrant de constater que ce gouvernement persiste à récompenser des anciens ministres, aux bilans parfois discutables, par des nominations imméritées et rejetées par l'ensemble de la profession concernée". Dénonçant de "vieilles pratiques chiraquiennes de prébende" et "l'incompétence notoire de M. Aillagon dans le domaine de la télévision", M. Mathus a conclu que "le sort de TV5 (...) se règle, comme celui de trop de médias aujourd'hui, sur l'allégeance de sa direction à l'UMP". Le Conseil d'Etat a donné un avis favorable à cette nomination en estimant qu'un ministre n'était pas un agent public et pouvait donc accéder à la fonction de président d'une chaîne publique.

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