Le satellite est partout, même là où on ne l'attend pas.
L'affaire est toutefois très sérieuse. Le méthane est un puissant gaz à effet de serre, avec plus de 80 fois le pouvoir de réchauffement du dioxyde de carbone au cours des 20 premières années après sa libération. Au moins un quart de l'augmentation de la température mondiale actuelle est due au méthane de source humaine et animale. L'une des plus grandes sources de ces émissions aujourd'hui est l'industrie pétrolière et gazière.
MethaneSAT assurera une surveillance régulière des régions représentant plus de 80% de la production mondiale de pétrole et de gaz, identifiant non seulement l'emplacement, mais également quantifiant le taux d'émissions avec une précision sans précédent - donnant à MethaneSAT la capacité de surveiller les changements des émissions totales au fil du temps. MethaneSAT pourra également mesurer le méthane provenant de l'agriculture industrielle et d'autres sources.
Et c'est là que la Nouvelle-Zélande entre en jeu. Le pays, dont le cheptel bovin compte près de 6,3 millions de têtes, sera bientôt le centre de contrôle de MethaneSAT. Les flatulences des bovins figurent parmi les problèmes environnementaux les plus importants à considérer pour respecter les engagements climatiques du pays puisque le méthane y représente 43 % des émissions totales de gaz à effet de serre.
MethaneSAT sera utilisé par les scientifiques néo-zélandais pour surveiller les émissions agricoles tandis que les Etats-unis étudieront les émissions de méthane issues de l'industrie pétrolière et gazière.
MethaneSAT sera lancé par SpaceX en octobre 2022.
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