Télévision
 

Rédaction
18 juin 2009

Les autorités vénézuéliennes ont lancé une nouvelle procédure contre la chaîne d'opposition Globovision, menacée de fermeture pour son ton critique envers le président socialiste Hugo Chavez. La commission nationale des Télécommunications (Conatel), qui gère l'attribution des licences, a annoncé l'ouverture d'une enquête visant à vérifier si la chaîne privée avait commis un délit. "S'il est démontré que Globovision a aidé ou permis la réalisation d'un délit (...), la Conatel agira conformément à la loi et pourra révoquer sa concession", a déclaré Roselyn Daher, consultant juridique de l'organisme public, dans un entretien à la télévision d'Etat VTV. Dans le collimateur de M. Chavez depuis plusieurs semaines, Globovision, une chaîne d'information continue, a confirmé cette nouvelle procédure. Il lui est notamment reproché d'avoir laissé l'an dernier le directeur d'un journal déclarer à l'antenne que le dirigeant vénézuélien, un allié du régime communiste de Cuba, terminerait comme l'ancien dictateur italien Benito Mussolini, "pendu la tête en bas". Globovision, qui s'estime victime de persécution, est déjà sous le coup d'une amende de 3,1 millions de dollars pour un usage d'antennes non autorisé ainsi que pour fraude fiscale. Son directeur, Guillermo Zuloaga, est lui-même poursuivi pour "usure" après la saisie de plusieurs véhicules à son domicile. Il y a un mois, Hugo Chavez avait menacé la station de subir le même sort que RCTV (Radio Caracas Television), la plus ancienne et populaire chaîne privée du pays, dont la licence a été supprimée en mai 2007. Le chef de l'Etat avait accusé la chaîne de "mettre du poison dans l'esprit" du public.

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