Rédaction
8 juin 2009
La direction de la chaîne Globovision, la plus critique à l'encontre du pouvoir en place au Venezuela, accuse le président socialiste Hugo Chavez de vouloir la faire taire, après avoir été l'objet de nouvelles procédures judiciaires au cours des derniers jours. Cette chaîne d'information en continu, qui existe depuis une quinzaine d'années et compte quelque 500 salariés dans l'ensemble du territoire, est dans le collimateur du dirigeant antilibéral depuis plusieurs semaines. Il l'a menacée de subir le même sort que RCTV (Radio Caracas Television), la plus ancienne et populaire chaîne privée du pays, qui s'est vu refuser le renouvellement de sa licence en mai 2007, en raison de son ton acerbe. "Ils sont en train de jouer avec le feu, de manipuler, d'inciter à la haine (...) tous les jours: télévisions, radios, presse écrite. Je dis simplement au peuple vénézuélien que cela ne va pas durer ainsi", a lancé M. Chavez il y a un mois.
En l'espace de 24 heures, jeudi et vendredi, Globovision a reçu deux amendes d'un montant total supérieur à 3,1 millions de dollars (2,2 millions d'euros), son président Guillermo Zuluoaga a fait l'objet de poursuites pour usure et l'une de ses maisons à été perquisitionnée. "C'est du terrorisme judiciaire, fiscal et gouvernemental", a déclaré Alberto Federico Ravell, directeur de Globovision, en recevant vendredi matin la deuxième amende pour un cas présumé d'évasion fiscale en 2002. La première avait été notifiée à la chaîne jeudi après-midi par le Tribunal suprême de justice pour l'utilisation non autorisée d'antennes en 2003. "Le gouvernement a deux options: nous fermer pendant 72 heures ou nous asphyxier (financièrement) pour que nous n'ayons plus les moyens d'émettre", estime Ravelle. Depuis la fin 2008, la commission nationale des Télécommunications (Conatel) a ouvert trois procédures contre Globovision, qui pourraient entraîner dans un premier temps sa suspension pendant 72 heures et à terme sa fermeture définitive. La plus récente date de début mai. Les autorités ont reproché à la chaîne d'avoir profité d'une légère secousse sismique pour tenter de semer la "panique" dans la population. En outre, le parquet a lancé des poursuites pour usure contre le président de la chaîne qui possède des concessions automobiles. Il est soupçonné de ventes abusives, après la saisie d'une vingtaine de véhicules dans l'une de ses résidences. Guillermo Zuloaga, qui est passible d'une peine allant d'un à trois ans de prison, s'est dit victime d'une tentative d'intimidation. "Je crois que l'on cherche à faire peur ou faire taire Globovision, mais ils n'y arriveront jamais. Que le gouvernement sache que ce n'est pas en réduisant au silence ou en fermant des médias qu'on changera la réalité", a-t-il lancé. Jeudi soir, la maison où se trouvaient les voitures a fait l'objet d'une nouvelle perquisition, menée par des agents des services environnementaux qui ont saisi des trophées de chasse pour déterminer s'ils sont soumis ou non à des normes en matière de protection de la faune sauvage. Des dizaines de fonctionnaires de la Garde nationale, venus avec des véhicules blindes et des masques à gaz, ont participé à l'opération.
En l'espace de 24 heures, jeudi et vendredi, Globovision a reçu deux amendes d'un montant total supérieur à 3,1 millions de dollars (2,2 millions d'euros), son président Guillermo Zuluoaga a fait l'objet de poursuites pour usure et l'une de ses maisons à été perquisitionnée. "C'est du terrorisme judiciaire, fiscal et gouvernemental", a déclaré Alberto Federico Ravell, directeur de Globovision, en recevant vendredi matin la deuxième amende pour un cas présumé d'évasion fiscale en 2002. La première avait été notifiée à la chaîne jeudi après-midi par le Tribunal suprême de justice pour l'utilisation non autorisée d'antennes en 2003. "Le gouvernement a deux options: nous fermer pendant 72 heures ou nous asphyxier (financièrement) pour que nous n'ayons plus les moyens d'émettre", estime Ravelle. Depuis la fin 2008, la commission nationale des Télécommunications (Conatel) a ouvert trois procédures contre Globovision, qui pourraient entraîner dans un premier temps sa suspension pendant 72 heures et à terme sa fermeture définitive. La plus récente date de début mai. Les autorités ont reproché à la chaîne d'avoir profité d'une légère secousse sismique pour tenter de semer la "panique" dans la population. En outre, le parquet a lancé des poursuites pour usure contre le président de la chaîne qui possède des concessions automobiles. Il est soupçonné de ventes abusives, après la saisie d'une vingtaine de véhicules dans l'une de ses résidences. Guillermo Zuloaga, qui est passible d'une peine allant d'un à trois ans de prison, s'est dit victime d'une tentative d'intimidation. "Je crois que l'on cherche à faire peur ou faire taire Globovision, mais ils n'y arriveront jamais. Que le gouvernement sache que ce n'est pas en réduisant au silence ou en fermant des médias qu'on changera la réalité", a-t-il lancé. Jeudi soir, la maison où se trouvaient les voitures a fait l'objet d'une nouvelle perquisition, menée par des agents des services environnementaux qui ont saisi des trophées de chasse pour déterminer s'ils sont soumis ou non à des normes en matière de protection de la faune sauvage. Des dizaines de fonctionnaires de la Garde nationale, venus avec des véhicules blindes et des masques à gaz, ont participé à l'opération.
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