Les salariés de Télé Toulouse (TLT), menacés par un plan social, ont décidé lors d'une assemblée générale de débrayer trois jours, a-t-on appris de source syndicale. "Les salariés de TLT ont décidé en AG de ne pas diffuser le journal et les programmes qui suivent entre 19H00 et 19H59, hier mercredi, aujourd'hui jeudi et demain vendredi", a indiqué à l'AFP Jean-Marc Lucas, délégué du personnel SNJ. Un premier arrêt de travail des salariés contre un plan social visant à supprimer la moitié des postes de journalistes avait eu lieu vendredi dernier. Une trentaine d'employés de TLT se sont par ailleurs rendus hier au siège toulousain de la Caisse d'Epargne, un de leurs actionnaires, pour demander le paiement de leur salaire d'octobre, a constaté un journaliste de l'AFP. Sous la pluie, et brandissant des feuilles de salaire barrées d'un "- 50%", ils ont expliqué n'avoir touché que la moitié de leur salaire d'octobre. "Notre directeur général Franck Demay a pu nous faire verser ce demi-salaire qui provient de la quote-part de la mairie de Toulouse" (actionnaire comme la Caisse d'Epargne à hauteur de 20%), a expliqué Jean-Marc Lucas. Les autres actionnaires sont le groupe Lagardère, la Dépêche du Midi (20% chacun), et Sud Communication (groupe Pierre Fabre, 14%). M. Demay a présenté vendredi un plan social ramenant le nombre de salariés de 49 (équivalents temps plein) à 31, le nombre de journalistes en CDI tombant de 18 à 9 et celui des pigistes de 5 à 1, et prévoyant 400.000 euros d'investissements, à l'issue d'un conseil d'administration qui a révélé des divergences entre actionnaires. Ce plan, selon M. Demay, a été jugé "insuffisant" par les actionnaires industriels. Le président du CA, Pierre Carli (Caisse d'Epargne), avait envisagé de ramener l'effectif de la chaîne à 20 salariés, dont 7 journalistes, lors de la nomination de M. Demay le 16 octobre. Selon Jean-Marc Lucas, une pétition de soutien en ligne a déjà obtenu plus d'un millier de signatures.
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