Lionel Jospin a estimé que l'espace était "une très belle illustration de ce que l'Europe peut faire lorsqu'elle unit et organise ses efforts", en réaffirmant le "soutien sans réserve de la France" au projet européen de navigation par satellite Galileo. Le Premier ministre, qui clôturait à la Sorbonne un colloque célébrant le 40ème anniversaire du Centre national d'études spatiales (CNES), a souligné que les "succès enregistrés depuis quarante ans dans le secteur spatial ont été rendus possibles grâce à la poussée coordonnée de trois moteurs : la volonté politique, la puissance industrielle, l'excellence scientifique". Le jour où la commissaire européenne aux Transports Loyola de Palacio déplorait "les pressions américaines contre le projet Galileo", M. Jospin a de nouveau défendu ce programme "stratégique pour l'Europe". Galileo est bloqué en Conseil des ministres de l'UE, certains Etats membres craignant une dérive financière de ce projet évalué à 3,6 milliards d'euros. A Laeken, les dirigeants européens ont demandé à leurs ministres des Transports de prendre une décision "d'ici mars 2002". Le Premier ministre a aussi évoqué la coopération avec la NASA, l'agence américaine. Parfois au contraire, le "cadre géographique de l'ESA est trop étroit". Il a souhaité la mise en place d'une "coopération stratégique, profonde et durable" avec la Russie, qui "puisse se développer dans des conditions qui ne viendraient pas affaiblir, mais au contraire renforcer la position spatiale de l'Europe dans son acception géographique la plus large". Il a plaidé pour une plus grande "implication" de l'Union européenne, en soulignant que le projet Galileo en était un "exemple concret".
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