Le ministre de la Recherche Roger-Gérard Schwartzenberg a jugé "probable" que le projet de navigation par satellite Galileo "soit évoqué" dans le cadre du Sommet européen qui se tiendra vendredi et samedi à Laeken (Belgique). "Le Premier ministre ainsi que le président de la République sont tout à fait conscients de l'importance de ce problème et il se peut en effet, il me paraît probable, que ce problème soit évoqué dans le cadre du Conseil européen de Laeken", a déclaré le ministre jeudi devant le Sénat. Il s'exprimait lors d'un débat sur "l'avenir de la politique spatiale française et européenne", organisé à l'initiative du sénateur centriste Henri Revol. Le programme Galileo, destiné à doter l'Europe d'un système de localisation comparable au GPS américain (Global Positioning System), a fait l'objet d'un accord lors de la réunion des ministres chargés de l'Espace le 15 novembre à Edimbourg (Grande-Bretagne), mais n'a pas été entériné par les ministres des Transports de l'UE le 7 décembre à Luxembourg. "Le véritable problème est celui de l'indépendance européenne, de l'accès indépendant de l'Europe à ce type d'informations qui ont un certain contenu militaire. Il est difficile de concevoir que l'Europe reste sans système indépendant de positionnement et de datation par satellite", a souligné M. Schwartzenberg. Selon le ministre, "certains Etats membres multiplient des objections techniques ou financières (...) parce qu'ils sont animés d'une moindre volonté d'indépendance par rapport au GPS américain que ne le sont par exemple la France et l'Italie". D'un coût global de l'ordre de 2,7 milliards d'euros, le système Galileo, dont l'entrée en service est prévue en 2006, doit être financé pour moitié par l'Agence spatiale européenne (ESA) et pour moitié par l'UE.
-
5
-
3
-
2
-
7