L'animateur de télévision Jean-Luc Delarue a été entendu dimanche pendant prés de 9 heures par la police à l'aéroport de Roissy, sous le régime de la garde à vue, pour s'expliquer sur des violences présumées commises à l'encontre d'hôtesses et stewards lors d'un vol le 13 février, a-t-on appris de source proche de l'enquête. Arrivé à 06H25 à bord d'un vol Air France en provenance de Johannesburg, M. Delarue a été conduit dans les locaux de la Police aux frontières (PAF), selon une source aéroportuaire. Son avocat l'attendait à Roissy, a précisé cette source. A l'issue de son audition, le parquet de Bobigny pourrait décider de le poursuivre pour "violences" et M. Delarue se verrait dans ce cas remettre une convocation prochaine devant le tribunal correctionnel de Bobigny, selon la même source. Trois plaintes pour violences et insultes ont été déposées le 16 février auprès de la PAF par des personnels navigants d'Air France, hôtesses et stewards, qui l'accusent d'avoir eu un comportement "agressif et injurieux" à leur encontre sur un vol Paris-Johannesburg trois jours avant. De source aéroportuaire et judiciaire, M. Delarue, qui voyageait en première classe, se trouvait en état d'ébriété au moment des faits et refusait de cesser de boire malgré les demandes du personnel. Air France avait évoqué un "incident sérieux" qui a obligé le personnel navigant à user de "liens de contention" - des menottes - pour attacher l'animateur de télévision et l'empêcher de perturber le vol. Jean-Luc Delarue aurait notamment insulté, mordu et donné une claque à un steward, selon Pierre Destuguès, délégué syndical (Alliance PNC) qui a été en contact avec les personnels navigants du vol. Une hôtesse s'est aussi plainte d'attouchements au ventre et à la poitrine, selon une source judiciaire.
Jean-Luc Delarue a quitté les locaux de la police aux frontières (PAF) de l'aéroport de Roissy dimanche après-midi.