Un dispositif innovant composé de deux satellites radar détectant les nappes d'hydrocarbure en mer, de jour et de nuit, vient d'être mis en place pour la saison estivale sur une zone d'observation allant de la commune italienne d'Imperia (Ligurie) au Cap Camarat (Var), a annoncé lundi le conseil général des Alpes-Maritimes La surveillance radar s'étend depuis le rivage jusqu'à 120 km des côtes à raison de rotations, tous les jours et demi en moyenne, de deux satellites: ENVISAT, dédié à l'environnement et RADARSAT spécialisé dans l'observation. Les satellites, fabriqués par la société Alcatel Alenia Space, basée à Cannes (Alpes-Maritimes), émettent des images radar ayant une résolution spatiale de 50 mètres. En cas de détection d'hydrocarbures, une projection précise à deux jours sur la dérive de la nappe est fournie par la société Acri, spécialisée dans l'expertise environnementale et basée à Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes). Le rapport d'expertise est envoyé au Centre régional opérationnel de sauvetage en Méditerranée (Crossmed) et à la préfecture maritime, qui peuvent, en fonction de la pollution, prendre les mesures nécessaires, voire identifier l'auteur du dégazage grâce au positionnement des bateaux à proximité de la nappe d'hydrocarbures fourni par l'imagerie satellite. Ce dispositif, opérationnel jusqu'au 15 septembre, est financé par le conseil général des Alpes-Maritimes pour un coût de 144.313 euros. Il vient compléter la surveillance habituelle du littoral azuréen effectuée tout l'été par un avion en liaison radio avec les seize bateaux nettoyeurs à l'oeuvre sur les 120 km de bande côtière entre Théoule-sur-Mer (Alpes-Maritimes) et l'embouchure de la Roya, à la frontière franco-italienne.
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