Le lancement du satellite français de télécommunications militaires Syracuse-III sera assuré par une fusée européenne Ariane-5 au cours du deuxième semestre 2003, au terme d'un contrat conclu hier. Ce contrat, dont le montant n'a pas été dévoilé, a été signé par Jean-Marie Luton, président-directeur général d'Arianespace, et Claude Husson, président-directeur général d'Alcatel Space, constructeur de ce satellite qui doit être mis sur orbite pour le compte du ministère français de la Défense. De 3,7 tonnes au lancement, Syracuse-III est un satellite de télécommunications de troisième génération, qui doit offrir aux forces armées "un service très significativement amélioré notamment en termes de débit d'information, de flexibilité d'emploi et de résistance aux agressions et de contre-mesures". Il constitue par ailleurs une solution "à la satisfaction des besoins alliés, notammment pour le programme NOTA Satcom post 2000", soulignent les signataires dans un communiqué. Syracuse-III sera le dix-huitième satellite militaire à être lancé par Ariane. Le lanceur européen a notamment déjà mis sur orbite les systèmes Syracuse 1 et 2, et sept satellites mixtes des séries Télécom-1 et 2, dotés, à côté de charges utiles civiles, également de charges utiles militaires. Dans le cadre du Salon du Bourget, la société de gestion de commercialisation des lanceurs Ariane aura signé au total huit contrats de lancement. Outre celui qui porte sur Syracuse-III, il s'agit de contrats concernant trois satellites américains de télécommunications PanAmSat, la sonde interplanétaire européenne Rosetta, "au moins un" satellite de télécommunications mobiles, maritimes et aéronautiques de la série Inmarsat-4 et enfin deux autres satellites "restés confidentiels, à la demande du client", précise le communiqué.