Le ministre des Transports Gilles de Robien et le ministre délégué à la Recherche François d'Aubert ont inauguré à Toulouse le centre d'évaluation et de maintien des performances du premier système européen de navigation par satellite. M. De Robien a qualifié ce centre, baptisé PACF (Performance Assessment and check-out facility), de "réalisation de l'Europe et de la France tout à fait exemplaire et emblématique du développement et de la modernisation du monde des transports". Il va permettre, courant 2005, d'optimiser les capacités du système européen de navigation par satellite EGNOS (European geostationary navigation overlay system) intégré dans Galileo, notamment pour les transports aériens, terrestres et ferroviaires dont il augmentera la sécurité par une plus grande précision. Le système EGNOS permettra d'améliorer en Europe le service de radio-navigation par satellite , en assurant notamment la précision à 5 mètres contre 20 actuellement avec le GPS (Global Positioning System) utilisé dans le monde entier, et dont il sera dans un premier temps le complément satellitaire. De très nombreux autres domaines d'application sont également prévus, notamment le sauvetage, la cartographie, l'agriculture, la gestions des flottes aériennes et terrestres. Le PACF sera exploité conjointement par la direction générale de l'aviation civile et le centre national d'études spatiales (CNES), qui en abrite les installations à Toulouse. 300 MEUR ont été investis depuis 1998 dans ce projet mené conjointement par l'agence spatiale européenne, la commission européenne et Eurocontrol (chargé de la régulation du trafic aérien en Europe), et dont Alcatel Space a dirigé la réalisation. "EGNOS doit, à terme, s'intégrer dans le projet européen Galileo qui, dès 2008, avec un réseau d'une trentaine de satellites, doit donner à l'Europe son indépendance dans le domaine des satellites de navigation. Deux consortiums, Eurely (Alcatel, Finmeccanica) et I-Navsat (EADS, Thales) sont pour l'instant candidats pour la concession du projet Galileo et le processus de choix vient d'être prolongé pour la deuxième fois. "La France souhaite que ce troisième délai (..) soit le dernier", car "il est important de permettre au futur opérateur de commencer rapidement ses travaux, de progresser dans la mise en place de ses financements et la concrétisation de ses mécanisme commerciaux", a déclaré le ministre des Transports. Une centaine de chercheurs d'Alcatel Space ont manifesté à l'arrivée des ministres, à l'appel d'une intersyndicale CFDT-CGT-CO-CFTC-CGC."Nos compétences sont valorisées aujourd'hui ici, mais nos salaires sont au pain sec et à l'eau, alors que nos dirigeants s'octroient de confortables augmentations de revenus", a déclaré Emmanuel Montforte, au nom de l'intersyndicale.