Satellites
 

Rédaction
1 novembre 2004

Le lancement en orbite du premier satellite de télécommunication du Vietnam, que Hanoï espérait lancer d'ici fin 2005, sera retardé à la suite d'importants problèmes de coordination de fréquences, a indiqué vendredi la presse officielle vietnamienne. "Les négociations (...) pour une coordination des fréquences en vue d'éviter les brouillages des émissions n'ont pas encore abouti", affirme le quotidien Tuoi Tre. "En l'absence d'un accord sur ces questions, le choix d'un partenaire pour le projet de Vinasat est dans l'impasse", ajoute-t-il. Les autorités vietnamiennes ont refusé de s'exprimer. "Ce projet est toujours à l'étude, nous n'avons rien à dire actuellement", a indiqué un haut-responsable de Vinasat sous couvert de l'anonymat. Depuis plusieurs années, le Vietnam a réservé des positions orbitales auprès de l'International Telecommunication Union (ITU) basée à Genève. La position 132E avait été choisie pour être celle du lancement. Mais selon plusieurs sources proches du dossier, Hanoï aurait des difficultés de coordination de fréquences avec le Japon, utilisateur de la position 132E, et les Iles Tonga, propriétaires des positions voisines 130E et 134E. L'entreprise d'Etat russe NPOPM, le consortium franco-européen Astrium (EADS)-Alcatel Espace, l'Américain Lockheed-Martin, et le consortium américano-japonais Nec-Toshiba-Orbital Science Corporation (OSC) sont sur les rangs pour la construction du satellite. Vinasat doit être de taille moyenne, avec entre 20 et 28 modules de communications, avec une durée de vie d'une quinzaine d'années. Il doit servir les transmissions des télévisions et des radios et l'aviation civile, tout en améliorant la couverture des communications des régions isolées du pays. Le budget pour le satellite dépasse les 200 millions de dollars.

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