L'animateur-producteur Jean-Luc Delarue, patron de la société de production Réservoir Prod, a déclaré avoir appris après des investissements malheureux que "l'argent facile à gagner, ça n'existe pas", dans un entretien au magazine L'Entreprise. Interrogé sur ses investissements dans deux restaurants et une pâtisserie qui ont déposé le bilan, il a précisé: "J'ai fait ces investissements avec mon argent personnel, pas avec celui de Réservoir Prod. Il y a dans ce groupe 260 permanents, je suis conscient de mes responsabilités vis-à-vis d'eux". "J'ai commis l'erreur de me lancer dans un métier que je ne connaissais pas", explique-t-il. M. Delarue assure qu'il n'envisage pas d'ouvrir le capital de son groupe, qu'il détient à 95%. Une équipe chargée du développement "se réunit chaque semaine pendant trois heures pour agiter et proposer des idées susceptibles d'être transformées en concepts" de programmes à proposer aux chaînes, indique-t-il. "L'expérience n'est pas tout. La première leçon de ce métier est qu'on ne sait jamais", souligne-t-il. "Il faut rester sans cesse en éveil, voir comment la société évolue, sortir partout, être aux aguets". Interrogé sur la pratique qui consiste à vendre aux chaînes des "packages" d'émissions-phares avec des programmes moins connus: "Je ne suis pas mono-client. Nous ne faisons pas plus de 8% de notre chiffre d'affaires avec +Ca se discute+. Et notre activité se répartit de manière équilibrée entre les quatre premières chaînes". L'animation de "Ca se discute", "Jour après jour" et quelques émissions spéciales ne lui "prend pas plus de 10% de (son) temps". Dans "Ca se discute" (France 2) "je suis un ingrédient au même titre que les invités, l'enquête faite en amont et les reportages. Si le reste n'est pas bon, je peux toujours faire des claquettes sur le plateau, ce sera zéro", dit-il. A propos de l"image de patron caractériel" que lui donne la presse, il affirme: "Je ne crois pas que l'on puisse être différent à l'antenne et dans la vie. La caméra est comme une loupe, elle voit tout". "Je suis très exigeant, avec les autres comme avec moi-même (...) Dans une relation avec un salarié, je privilégierai toujours l'intérêt de l'entreprise", ajoute-t-il.
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