La censure en Chine en 2022

La Chine est un pays dont le développement fascine plus d'une personne. Bien que la population soit démographiquement élevée, le pays a réussi à se développer pour s'imposer comme l'une des plus grandes puissances du monde. Dans le même temps, la Chine est également très connue pour le recours à la censure. Cette pratique qui consiste à limiter la liberté d'opinion par l'interdiction de diffuser certaines informations continue en 2022. Il sera question d'en parler ici.

Toujours un seul parti unique

La Chine est un pays où les libertés sont assez restreintes. Cette restriction n'est pas juste faite pour la population à la base. Bien que le pays compte près de 1,5 milliard d'habitants, il n'existe qu'un parti unique en Chine. Cette orientation politique oblige tout le monde à fonctionner selon une seule idéologie. C'est celle du parti communiste qui, selon Chine Direct, a une orientation basée sur la centralisation du pouvoir. Il est à remarquer que ce parti comporte quelques spécificités.

En premier, ce groupe dispose de plus de 90 millions de membres qui travaillent au maintien du système du parti unique. Il existe aussi une commission du parti dans chacune des institutions officielles ou non de l'appareil étatique. Cette représentation du parti a un rôle exécutif sur les orientations et le fonctionnement de l'institution dans laquelle elle est installée. Il est donc difficile de dissocier la fonction politique de celle de gestion.

Censure de la presse

En Chine, la presse n'est pas véritablement libre. Elle sert d'outil pour contrôler l'idéologie et les pensées de la population. Qu'il s'agisse de la radio, de la presse écrite, des télévisions et même des réseaux sociaux, les informations qu'il faut diffuser sont contrôlées au non de stabilité de l'État. En effet, le gouvernement central craint que sa suprématie vulnérable ne vole en éclat avec la diffusion d'informations incitantes à plus de liberté. La censure de la presse est organisée de la manière suivante.

Un appel à la loyauté

Au nom de la loyauté, le président de la Chine a appelé lui-même les hommes des médias à rester loyaux à la patrie. Cet appel implique alors un respect total sans contestation à toutes les orientations données par l'État. C'est une forme d'imposition de position à la presse qui pourtant devait être un pouvoir d'expression libre. Cet appel est généralement soutenu par des mouvements de contrôle pour mettre la pression aux organes de presse.

Pour y arriver, l'État a initié la loi sur la sécurité nationale. Cette dernière a été adoptée par l'APN (Assemblée nationale populaire) en 2015. De cette manière, il n'y a plus question de pression illégale, car c'est de l'application des textes qu'il s'agit. Tout cela a été fait pour la sécurité politique et la stabilité du pouvoir d'État.

Des restrictions d'expression

La presse dans son ensemble n'est pas en mesure de s'exprimer librement sur l'actualité du pays. L'instrumentalisation des médias se fait à l'interne comme à l'externe. Personne n'a le droit d'accorder de sa tribune à un individu qui veut protester contre les actions du pouvoir central. La diffusion de l'information a été remplacée par la propagande et l'organisation de programme pour endoctriner le peuple.

Toutes les presses sont aussi contrôlées sur les contenus scientifiques ou non qu'elles diffusent à l'attention du public chinois. Les revues de l'université de Cambridge sont soumises à la censure avant d'être publiées en Chine. Les enseignants qui cherchent à contester sont arrêtés et le traitement qu'ils subissent sert d'avertissement aux autres. Avec cela, la Chine a été classée 177e en 2020 sur 180 pays par Reporters sans frontière. C'est le signe de la régression de la liberté de la presse.

Censure d'internet en Chine

Internet est très développé en Chine. Il ne pouvait en être autrement puisque ce pays de l'Asie est très avancé en matière de technologie. Connaissant la force de diffusion des informations sur la toile, la Chine n'a pas lésiné sur les moyens pour son contrôle sur son territoire. Voici quelques actions qui ont été menées dans ce sens.

Les mesures de contrôle

La Chine dispose d'un organe de contrôle d'internet. Ce dispositif a pour rôle de s'assurer qu'il n'y a aucune menace à la sûreté de l'État par les utilisateurs de ce service. Pour contrôler internet, le gouvernement a mis de nombreux moyens financiers en jeu pour développer un pare-feu idéologique. Ce dernier permet de repérer tous les contestataires du régime et d'interdire également l'accès aux sites occidentaux, jugés dangereux pour la Chine.

Grâce à cela, des blogueurs ont été arrêtés pour avoir critiqué le gouvernement ou pour avoir tenté de soulever le peuple. Le contrôle s'est aussi étendu vers les fournisseurs d'accès internet. Ces derniers sont contrôlés depuis 2016 afin de ne pas autoriser l'accès de certains sites à leurs utilisateurs. Puisque quelques internautes contournent les contrôles à l'aide des VPN, l'organe de contrôle a interdit l'usage de certains de ces serveurs virtuels privés.

Les réseaux sociaux

La véritable preuve de la censure sur internet reste et demeure l'interdiction de certains réseaux sociaux en Chine. Facebook, Twitter et même le géant Google sont censurés dans le pays. Le principal argument utilisé est le fait que les activistes peuvent s'en servir pour diffuser des rumeurs ou manipuler l'opinion publique. C'est donc pour empêcher l'organisation d'une contestation populaire que toutes ces mesures sont prises au nom de la stabilité du pays.

Pour les réseaux sociaux développés à l'intérieur du pays, les fournisseurs d'accès internet emploient des opérateurs pour supprimer tous les commentaires hostiles et portant atteinte à l'État. De même, la propagande est assurée par des internautes qui chantent la gloire du régime en place. Même en dehors du pays, des personnes alimentent les réseaux sociaux interdits en Chine, avec des commentaires dignes d'une propagande en faveur du régime.

La communication de l'État chinois

L'État chinois communique à travers trois principaux organes de presse. Vous avez la chaîne de télévision CCTV, l'agence de presse Xinhua et le Quotidien du peuple. Ce sont les instruments qui organisent la propagande et la diffusion de l'idéologie voulue par le gouvernement. Avec son rôle de contrôle, la structure qui s'occupe la propagande décide des sujets d'actualités qui doivent être débattus dans tous les organes de presse.

Pour éviter les représailles de l'État, chaque organe s'applique une autocensure ; ce qui convient parfaitement aux aspirations du gouvernement. Hors du territoire chinois, la propagande se fait également. Il existe des chaînes diffusant des programmes chinois en français et en anglais pour le public partageant ces langues. C'est de cette façon que la Chine camoufle les restrictions sur son territoire.