Avec plusieurs souscriptions, l'offre peut être importante et suffisante. Pour ceux qui abordent l'audiovisuel comme un produit à consommer et à jeter ça va être un peu plus compliqué. Je pense notamment à Netflix.
Le confinement à domicile auquel le nouveau danger mondial appelé COVID-19 plonge actuellement une grande partie de la population mondiale met tous les concernés face à une nouvelle réalité : celle de devoir réorganiser la vie à partir du domicile, notamment pour les familles avec enfants, désormais privés d'école, mais également de retransmissions sportives (voir autre article). Et c'est ici que la question mérite d'être posée : va-t-on assister à une augmentation de la consommation de contenus audiovisuels, que cela soit via les chaînes linéaires, la VoD par abonnement de type Netflix, Amazon ou HBO ou via des plateformes internet comme YouTube ?
La réponse qui vient immédiatement à l'esprit est oui ! D'abord, parce qu'il s'agit de la solution la plus évidente pour beaucoup, ensuite parce que, de nos jours, ce ne sont pas les offres qui manquent ! Mais la réalité pourrait être légèrement différente. Pourquoi ? D'une part, parce que l'on ignore, à l'heure actuelle, la durée de cette crise. Va-t-elle s'installer pendant plusieurs semaines ? Plusieurs mois ? Ce qui ne place pas tous les opérateurs sur le même plan.
La solution internet peut s'avérer très utile pour éviter les rassemblements tout en diffusant des messages - c'est le cas, par exemple, des lieux de culte ou pour certains artistes qui ont décidé d'improviser des concerts ou de certains opéras retransmis sur la toile.
La télévision linéaire, elle, doit faire face au défi de se réinventer face aux nouvelles exigences : on pense en premier lieu aux plateaux incluant plusieurs intervenants (voire du public) qui devront être proscrits ou même les JT qui devront limiter leurs équipes techniques.
Reste le cas bien spécifique des offres de streaming. Si les gros groupes peuvent inciter leurs abonnés à profiter de l'occasion pour mettre à jour leur consommation de films ou séries récents, d'autres n'ont pas forcément la quantité et qualité suffisante pour séduire de nouveaux clients. Autre problème, si les restrictions se maintiennent : l'interruption de la production de nouveaux contenus, posant forcément un problème en aval. Netflix a habitué ses clients à un renouvellement assez fréquent de ses contenus, mais il se peut que l'opérateur soit obligé de revoir, de façon provisoire, sa politique de distribution, espaçant beaucoup plus l'arrivée de nouveaux programmes et ainsi éviter une consommation trop rapide de la part des consommateurs (seriez-vous capables d'attendre un mois entre chaque épisode de la saison 4 de « La Casa de Papel » ?). À condition, bien sûr, que la sortie de ces nouveautés se maintienne ! On sait déjà que des gros titres comme « No Time to Die » (le nouveau James Bond !) et « Mulan » ont vu leur sortie en salle être retardée. D'autres devraient suivre très certainement. Le groupe Disney, lui, a fait savoir que « Frozen 2 » est désormais disponible sur sa plateforme Disney+... trois mois avant la date prévue, histoire d'aider à mettre du baume au cœur dans cette période difficile.
N’oublions pas, néanmoins, un paramètre économique important qui risque de peser dans cette consommation si la situation devait se prolonger plusieurs mois : la cessation de travail et donc de salaire pourra entraîner un certain nombre d’abonnés à faire des choix de consommation. Et le streaming risque à ce moment-là de ne pas être considéré comme prioritaire...
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Avec plusieurs souscriptions, l'offre peut être importante et suffisante. Pour ceux qui abordent l'audiovisuel comme un produit à consommer et à jeter ça va être un peu plus compliqué. Je pense notamment à Netflix.