Le président nord-coréen Kim Jong Il a licencié un directeur de la télévision qui faisait de la publicité trop influencée par le capitalisme, d'après la presse sud-coréenne. Depuis juillet dernier, la télévision publique de Pyongyang diffusait de rares spots de publicité pour de la bière, des épingles à cheveux, du ginseng ou de la volaille. Ces messages commerciaux précurseurs ont donné le sentiment que le régime isolé préparait une nouvelle époque, plus ouverte sur l'économie de marché. Toutefois, le cher président Kim a été fâché en voyant ces spots télévisés, réalisant que "la Chine avait fait la même chose quand elle a commencé ses réformes et son ouverture", d'après l'agence Yonhap. L'agence sud-coréenne, informée par des hommes d'affaires, a appris que Kim avait fait renvoyer Cha Sung Su, directeur du comité supervisant la télévision d'Etat nord-coréenne. La Chine est le meilleur soutien du régime, mais les relations se sont refroidis avec l'ouverture au capitalisme du grand frère, tandis que Pyongyang restait fidèle au dogme communiste et fermé sur l'extérieur. D'après les dissidents, il y a des limites aux évolutions envisageables en Corée du Nord. Kim redoute une ouverture à la chinoise. Le directeur renvoyé avait reçu pour instruction de rendre les programmes télévisés plus intéressants et plus divers. Les programmes se composent essentiellement de journaux d'informations officielles et de visites d'usines, plus des documentaires sur Kim et son père Kim Il Sung. Il n'y a plus eu de spots de publicité sur la chaîne d'Etat depuis la fin août. Les dernières réformes économiques ont été interrompues en 2002, n'ayant pas paru concluantes. Pourtant, Pyongyang possède un fast-food depuis juin, en joint venture avec une société singapourienne, d'après la presse japonaise, et un restaurant italien depuis presque un an.
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