Le gouvernement vénézuélien n'hésitera pas à appliquer la loi et à sanctionner la chaîne de télévision d'opposition Globovision, a assuré le responsable de la Commission nationale des Télécommunications (Conatel) vénézuélienne, Diosdado Cabello. "Ils disent que nous les mettons au pied du mur. Mais ce que nous faisons, c'est respecter la loi et faire respecter la loi. Certains disent, à la guerre comme à la guerre, nous allons voir qui a le plus de cartouches", a dit M. Cabello. Conatel a notifié lundi à Globovision, la chaîne privée la plus critique envers le gouvernement du président Hugo Chavez, l'ouverture d'une sixième procédure administrative à son encontre, ce qui pourrait déboucher sur une sanction. Le gouvernement a également sollicité du Parquet "une enquête à caractère pénal" contre Globovision, ce qui pourrait mener à la fermeture définitive de la chaîne si des délits sont reconnus. Concernant la procédure administrative, cette fois-ci, les autorités reprochent à Globovision l'apparition à l'écran d'un message d'un téléspectateur appelant à renverser le président par la force. "Il n'y a aucune excuse possible. (...) Ces messages sont filtrés par les chaînes. Ce qui apparaît à l'écran, c'est ce que la télévision veut voir apparaître à l'écran", selon M. Cabello. "Globovision est en rupture absolue avec tout message pouvant inciter à un fait aussi grave qu'un coup d'Etat. Cela ressemble plutôt à une étape de plus de la campagne menée pour nous encourager à l'autocensure, ce qui heureusement n'a pas marché", a répondu Cristina Nunez, conseillère juridique de la chaîne. Globovision a déjà dû s'acquitter de lourdes amendes et a été menacée de fermeture par des membres du gouvernement qui l'accusent de "terrorisme médiatique".
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