Le directeur de la première télévision privée portugaise TVI a annoncé qu'il allait porter plainte contre le Premier ministre José Socrates qui s'étaint plaint la veille de la couverture de cette chaîne du dossier Freeport, une affaire présumée de corruption l'impliquant. "J'ai décidé de porter plainte contre José Socrates", a déclaré M. Eduardo Moniz en direct au cours du journal télévisé de sa chaîne leader des audiences au Portugal, après s'être dit "surpris" et "stupéfait" par les déclarations du Premier ministre. M. Moniz réagissait aux déclarations de la veille du chef du gouvernement sur la chaîne publique RTP1 à laquelle il avait accordé un long entretien. "Avez-vous déjà regardé le journal télévisé du vendredi soir (présenté par la femme de M. Moniz)? C'est une chasse à l'homme. (...) Un espace politique de haine et d'attaques personnelles", avait affirmé M. Socrates. L'affaire "Freeport", du nom d'un centre commercial construit en 2002 dans une zone protégée à l'époque où M. Socrates était ministre de l'Environnement, avait éclaté en 2005 à la suite d'une lettre anonyme l'accusant de corruption. Cette affaire fait actuellement l'objet d'enquêtes à la fois au Portugal et en Grande-Bretagne où est basé le groupe Freeport. En sommeil depuis plusieurs années, l'affaire a rebondi en janvier à la suite de l'envoi d'une commission rogatoire de la police britannique aux autorités judiciaires portugaises citant nommément M. Socrates comme suspect. Au cours du journal télévisé de mercredi soir, M. Moniz a affirmé que "son honneur et sa dignité" avaient été bafouées, et que sa chaîne s'était limitée à "rapporter des faits". Candidat à un second mandat à l'automne, le chef du gouvernement socialiste portugais a dénoncé une campagne de dénigrement à des fins électorales.
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