Les grandes chaînes nationales (TF1, France 2, France 3 pour son édition nationale, Canal+ pour ses programmes en clair et M6 pour son édition nationale) ont donné à la quasi-totalité des candidats un "accès équitable à l'antenne" pour la période du 1er décembre 2006 au 19 mars, estime le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) dans un communiqué publié mardi. Selon le CSA, ces cinq chaînes ont, ensemble, accordé 173 heures de temps d'antenne et 112 heures de temps de parole aux candidats à la présidentielle pendant cette période dite "préliminaire", soit un volume "important", en hausse par rapport à la période analogue de 2002. Le temps alloué aux deux candidats bénéficiant de l'accès le plus important représente 41% du temps de parole et 46% du temps d'antenne. Les chaînes ont ouvert l'antenne à un nombre important de candidats déclarés ou présumés, soit 32 en moyenne. Le principe d'équité, appliqué du 1er décembre 2006 au 19 mars, suppose que les chaînes accordent aux différents candidats un temps d'antenne et de parole en rapport avec leur poids politique. Le CSA se montre en revanche moins satisfait pour les autres chaînes et les radios. Les chaînes d'information continue ont consacré un volume de près de 500 heures de temps de parole et accueilli un nombre moyen de 29 candidats. Onze candidats en moyenne ont accédé à l'antenne des chaînes de télévision à vocation internationale (France 24, TV5Monde), où "la bipolarisation" (avantage donné aux deux principaux candidats) est "demeurée trop importante". En ce qui concerne les radios, celles du service public ont donné plus de 180 heures de temps de parole aux candidats et "la bipolarisation s'établit à un niveau conforme au principe d'équité". Les radios privées ont consacré plus de 220 heures de temps de parole à la couverture de l'actualité électorale, donnant accès à 24 candidats en moyenne. S'agissant de BFM, Europe 1, RTL et Radio Classique, le Conseil relève que "les mesures correctives mises en oeuvre" ont été "trop tardives pour remédier à la bipolarisation excessive" relevée en début de période. Ce bilan est publié au moment où un nouveau principe entre en vigueur pour la répartition du temps de parole et du temps d'antenne entre les candidats. Entre le 20 mars et le 8 avril, période dite "intermédiaire", le principe d'égalité s'applique pour le temps de parole des candidats officiels et le principe d'équité pour le temps d'antenne. Enfin, à partir du 9 avril et de l'ouverture de la campagne officielle, le principe d'égalité s'appliquera au temps de parole comme au temps d'antenne.
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