La bataille de la vidéo à la demande (VOD) est lancée en Europe et les acteurs se bousculent pour participer à ce nouveau mode de consommation à la carte des programmes, selon une étude du cabinet français NPA Conseil. L'étude, présentée mercredi au Centre national de la cinématographie (CNC), a été commandée par le CNC et par les organisations du cinéma et de l'audioviosuel: l'API, l'ARP, la CSPEF, la Procirep, la SACD, le SPI, l'UPF et l'USPA. Les enjeux économiques sont de taille car le développement de ces offres pourrait entraîner "des transformations majeures dans le mode d'accès aux programmes" et bouleverser l'économie du secteur. La VOD risque également d'avoir un impact sur le financement de la production cinématographique et audiovisuelle, souligne l'étude. NPA Conseil passe en revue l'état du marché de la VOD dans dix pays européens : Allemagne, Autriche, Espagne, Finlande, France, Hongrie, Italie, Pologne, Portugal, Royaume-Uni. Au sein de cette liste, seule la Hongrie n'a pas encore de service commercial de VOD en exploitation. En quatre ans, de 2002 à 2005, le nombre de fournisseurs de VOD a pratiquement été multiplié par dix. Outre les acteurs traditionnels (chaînes TV, bouquets satellite, câblo-opérateurs), la VOD attire de nouveaux entrants: opérateurs télécoms, industriels de l'électronique grand public ou de l'informatique, spécialistes de la location vidéo, des moteurs de recherche et des portails internet ainsi que des distributeurs de biens culturels, selon cette étude.
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