Le journaliste d'origine martiniquaise Harry Roselmack, nommé présentateur du journal de 20h00 de TF1 pour la période estivale 2006, a déclaré qu'il espérait pouvoir prendre ses fonctions dès cet été malgré le contrat qui le lie à Canal + jusqu'au 31 août. "Normalement, je devrais pouvoir commencer cet été", a affirmé le journaliste, qui s'exprimait dans le cadre de l'émission "+ clair" sur Canal+. "Ce que je tiens à dire sur cette affaire, c'est que de mon point de vue il n'a jamais été question de trahir ou de remettre en cause l'esprit du contrat qui me lie à Canal +, qui est un contrat de droit à l'image qui fait que je ne peux pas travailler sur un autre média tant que je suis en contrat avec eux", a-t-il précisé. Revenant sur la couverture médiatique ayant entouré sa nomination, le journaliste, qui aura bientôt 33 ans, a affirmé : "Il y a un aspect historique entre guillements : c'est la première fois qu'un noir va présenter le 20h00 en France". "C'est un avantage pour moi (d'être un journalite noir), ce qui n'exclut pas la compétence, l'intérêt pour le travail bien fait, etc", a estimé Harry Roselmack pour expliquer les raisons de sa nomination. Interrogé sur le fait de savoir si la crise des banlieues avait été un accélérateur pour sa nomination, le journaliste a répondu : "Malheureusement". "La prise de position de l'Elysée consécutive à cette crise a sans doute accéléré les choses", a-t-il aussi estimé. Harry Roselmack a donné des précisions sur les circonstances de son arrivée. "Tout cela s'est joué il y a quinze jours. C'est très récent", a-t-il confié. "Il y a eu un déjeuner (du collectif Averroès, créé pour promouvoir les minorités visibles dans les médias et dont il est membre) avec Nicolas Sarkozy et ce jour-là Nicolas Sarkozy aurait dit publiquement que TF1 ferait un geste fort cet été en mettant une ou un journaliste noir à l'antenne. C'est tout ce que sais", a-t-il dit. "J'imagine que Nicolas Sarkozy a des connaissances et que ces connaissances l'ont informé des intentions de TF1", a-t-il ajouté. Le journaliste a également déclaré avoir rencontré Robert Namias, directeur de l'information de TF1, "il y a environ un an de ça", par le biais de Patrick Poivre d'Arvor. "C'était une rencontre très informelle, il n'y avait pas de demande précise de ma part", a-t-il dit. Interrogé sur la surmédiatisation qui risque d'entourer sa vie privée, Harry Roselmack a répondu : "Ce n'est clairement pas la partie qui me plaît le plus, et c'est un euphémisme. Mais lorsqu'on s'engage dans ce genre d'aventure, il faut savoir prendre les bons côtés et les moins bons côtés".
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