Un dirigeant du groupe de presse Le Télégramme a annoncé que ce dernier veut augmenter sa participation dans la télévision locale Nantes 7 pour obtenir une minorité de blocage face à Ouest-France si celui-ci en prenait le contrôle avec le rachat du pôle Ouest de la Socpresse. "Compte tenu des menaces qui pèsent sur le pluralisme de l'information et de la collecte publicitaire dans l'ouest, il ne nous semble pas illégitime de revendiquer une minorité de contrôle (34%) au sein de Nantes 7", déclare Hubert Coudurier, directeur de l'information et administrateur du Télégramme dans un entretien à paraître mardi dans le mensuel Nouvel Ouest. La chaîne hertzienne, qui a perdu près d'un million d'euros en 2004, selon de bonnes sources, est contrôlée par Presse-Océan (49%), l'un des titres du pôle Ouest de la Socpresse, avec pour principaux partenaires Le Télégramme (14%), Synergies (12%), La Mutuelle atlantique (10%) et la Caisse d'Epargne (10%). Dans l'attente d'un accord, le Télégramme et deux autres actionnaires ont refusé d'agréer la cession de 49% du capital Nantes 7 à Ouest-France, selon M. Coudurier. Le Pdg du groupe Ouest-France, François-Régis Hutin, avait indiqué au printemps qu'il chercherait des partenariats pour réduire les pertes de Nantes 7 si l'opération de rachat était acceptée par les autorités. Le conseil de la concurrence doit rendre son avis le 11 octobre au ministre de l'Economie et des Finances qui devra ensuite donner ou non le feu vert à l'accord signé en avril par Ouest-France et le groupe Dassault.