Le président de TF1, Patrick Le Lay, a estimé que le numérique hertzien mettrait une dizaine d'années à s'imposer, tout en se montrant une nouvelle fois sceptique sur ses chances de réussite dans le contexte légal français. La diffusion de la télévision par voie numérique hertzienne dont le lancement est prévue en décembre 2002, permettra d'avoir accès à six fois plus de chaînes que la technologie analogique, avec une qualité supérieure. "Nous sommes sur des produits de très grande consommation à tendance très, très lourde qui évoluent très lentement (...) Si le numérique herztien à des chances de réussir - il n'en a pas dans les conditions actuelles - s'il réussit, il faudra une bonne dizaine d'années", a-t-il prédit . Le premier obstacle à sa réussite reste, à ses yeux, le plafond légal de détention de 49% imposé à tout actionnaire du capital d'une chaîne hertzienne. "Le numérique hertzien nous intéresse si nous pouvons y aller. Aujourd'hui, la loi fait que les opérateurs traditionnels n'ont pas la possibilité d'y aller", a-t-il dit en donnant pour exemple la chaîne Eurosport. Eurosport est contrôlé depuis peu à 100% et ne pourra donc prétendre à une diffusion en numérique hertzien. "Nous avons fait énormément d'efforts pour en détenir 100%. On ne va pas détricoter en six mois l'actionnariat pour n'en avoir que 49%", a-t-il dit. "Il y a une réflexion à faire des pouvoirs publics pour fait sauter cette barrière des 49%". Il s'est refusé à dire si TF1 participerait ou non à l'appel à candidatures de juillet 2001, en se montrant optimiste sur une réforme légale d'ici là. "Pour que cela soit opérationnel en 2002, il y a un travail gigantesque à faire", a-t-il cependant ajouté.
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