Le décès de Jean-Paul II a, sinon totalement, du moins significativement, chamboulé les programmes des journaux, radios et télévisions en France, où se succèdent éditions spéciales et déprogrammations. Quelques minutes après le décès du Pape, TF1 a interrompu une émission, pour retrouver la Place Saint-Pierre de Rome, puis diffuser un documentaire, sur l'itinéraire de "Jean-Paul II". Dimanche, la chaîne privée réservait des émissions spéciales à ses journaux télévisés de 13h00 et 20h00. La chaîne publique France 2 a proposé, dès 7h00 du matin dimanche, une édition spéciale, en recevant de nombreux invités et en organisant des duplex en direct de Rome, avant de retransmettre la messe en direct de Strasbourg. Dans la soirée, le film "L'associé du diable" devait être remplacé par "Le huitième jour", suivi d'un documentaire "Jean-Paul II, un pape pour l'an 2000" produit par la RAI, la chaîne de télévision italienne. De son côté, France 3 consacrait son 12/14 au décès du Pape, suivi d'un documentaire signé Daniel Costelle, tandis que Public Sénat consacrait dimanche huit heures de plateau en direct sur l'événement, sous le titre "Hommage à Jean-Paul II". La chaîne franco-allemande Arte prévoyait pour sa part une émission spéciale dimanche soir, dès 19h15, suivie d'un "Abécédaire Jean Paul II", portrait du Pape disparu, d'une durée de 26 minutes. M6 avait déjà, en milieu de journée présenté un document de plus d'une heure sur "Jean-Paul II, l'athlète de Dieu", qui remplaçait la série "Sue Thomas". Après un documentaire américain de 85 minutes en milieu d'après-midi, France 5, dans l'émission "C dans l'air" d'Yves Calvi, analysait les perspectives de l'après Jean-Paul II. Lundi soir, ce sera au tour de Canal Plus de déprogrammer son "90 minutes" pour lui substituer, à partir de 23h10, le documentaire indédit produit par i-télé et réalisé par Jean Michel Fauveau, "Jean-Paul II: il était une foi". Côté radio, tandis que RTL réalisait éditions et flashs en continu, en association avec le magazine catholique "Pélerin", France Inter réalisait trois éditions spéciales dimanche, le matin, en milieu de journée et le soir. La Croix a publié dimanche une édition spéciale de 32 pages, d'autant plus attendue que le Pape était le grand absent de son magazine du week-end bouclé le jeudi soir et diffusé samedi. Le Figaro, qui avait publié dans son édition de samedi-dimanche un important dossier de 32 pages sur le Souverain-Pontife, a indiqué dimanche à l'AFP qu'il consacrerait de nouveau 16 pages, lundi, au décès de Jean-Paul II. Libération, qui lui avait également réservé la "Une" et un cahier spécial de huit pages samedi-dimanche, prévoit à nouveau un dossier d'une "huitaine de pages, lundi". Les hebdomadaires ne sont pas en reste, notamment "Le Point", avec un 75 pages "Spécial Pape", publié dimanche allant "de l'homme qui voulut être comédien" au "n'ayez pas peur" prononcé lors de la cérémonie d'intronisation, sans oublier le regard des intellectuels sur "l'esprit de Jean Paul II". L'Express, paru également dimanche, consacre sa "Une" et un spécial 32 pages à Jean-Paul II "le dernier géant".
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