Vivendi
 

Rédaction
13 novembre 2003

Universal Music, filiale du groupe français Vivendi Universal, va racheter la division musique des studios américains DreamWorks, afin de consolider sa part de près de 30% du marché américain du disque, ont annoncé les deux parties. Les deux groupes se seraient mis d'accord sur un montant avoisinant les 100 millions de dollars, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. Une porte-parole de Universal Music n'a pas voulu confirmer ce montant, avancé il y a deux semaines par la presse. "Nous ne dévoilons pas les termes financiers" du rachat, a déclaré Kelly Mullens. D'après un communiqué commun, "Universal Music Group (UMG) a trouvé un accord pour acheter Dreamworks Records". Cet accord est encore soumis à l'approbation notamment des autorités de régulation. Dreamworks Records va apporter au catalogue de la première maison de disques du monde (25,9% du marché international) des artistes comme Elliot Smith, Nelly Furtado, Papa Roach ou Q-Tip, qui fut un des pionniers du hip-hop new-yorkais avec Tribe Called Quest. Le label américain n'a jamais vraiment trouvé d'artistes faisant office de locomotive, et a globalement déçu les ambitions qu'on lui prêtait, eu égard à la réputation des fondateurs de la maison-mère, expliquait le Wall Street Journal le 30 octobre en révélant l'intérêt porté par UMG. Les studios Dreamworks ont été créés en 1994 par Steven Spielberg, Jeffrey Katzenberg et David Geffen --lui-même ancien patron du label éponyme. Après avoir signé des gros succès commerciaux dans le cinéma de fiction ("American Beauty", 1999), et surtout les films d'animation de synthèse ("Shrek", 2001), ils traversent actuellement une période difficile. L'annonce du rachat dans la musique a été assortie mardi d'une poursuite jusqu'à octobre 2010 de la collaboration Universal-Dreamworks datant de 1995 dans le cinéma, ont également annoncé les deux groupes. L'accord ainsi prolongé garantit à Universal les droits de distribution dans le monde entier des productions Dreamworks, à la fois pour les sorties en salles et pour les DVD et cassettes VHS. Dans l'édition musicale, le rachat de Dreamworks par UMG est le dernière illustration en date d'une vague de concentration, justifiée par la profonde crise du support CD, avec l'explosion des ventes de disques contrefaits et le piratage numérique. La semaine dernière, le japonais Sony et l'allemand Bertelsmann avaient annoncé leur intention de fusionner leurs activités musicales dans une société commune à 50/50 qui serait le numéro deux mondial de l'industrie du disque derrière UMG. Universal Music Group, n'est pas intégré à VUE et n'est donc pas concerné par la cession en cours au réseau de télévisions NBC (groupe General Electric).

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