L'élection de Donald Trump comme président des États-Unis marque le retour d'un style politique audacieux, couplé à une annonce majeure : Elon Musk jouera un rôle clé dans la future administration, en duo avec Vivek Ramaswamy.
Ce duo pourrait redéfinir les priorités technologiques du pays, notamment dans des domaines stratégiques comme l'intelligence artificielle (IA), la réalité augmentée (RA), la réalité virtuelle (RV) et le secteur spatial. En nous basant sur les annonces de l'administration Trump et les orientations technologiques d'Elon Musk, nous nous livrons ici à un exercice toujours périlleux : essayer de devenir de quoi, technologiquement, le futur (proche) sera fait...
Un nouvel âge pour l'intelligence artificielle
Sous l'impulsion de Musk, défenseur passionné d'une IA « régulée mais innovante », les États-Unis pourraient instaurer des réglementations visant à encadrer l'éthique de l'IA tout en stimulant la recherche et le développement. On peut s'attendre à des incitations fiscales pour les entreprises investissant dans l'IA et à des partenariats public-privé plus étroits.
Cependant, cette orientation pourrait intensifier la concurrence technologique avec la Chine, qui domine déjà les applications de l'IA dans les domaines de la surveillance et de l'industrie. Côté européen, largement à la traine, ce probable nouvel élan venu de l'autre côté de l'Atlantique pourrait (devrait) service d'exemple pour ne pas être définitivement largué...
Réalité augmentée et virtuelle : vers un usage massif
La réalité augmentée et la réalité virtuelle, considérées comme des secteurs d'avenir, pourraient être massivement intégrées aux domaines militaires, éducatifs et sanitaires. Avec un soutien fédéral accru, ces technologies pourraient connaître un essor similaire à celui d'internet dans les années 1990.
Elon Musk, via ses entreprises comme Neuralink, pourrait également ouvrir de nouvelles voies en fusionnant RA et neurotechnologie, rendant possible l'interaction directe cerveau-machine.
Le secteur spatial : un enjeu stratégique
Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche pourrait relancer les ambitions de la Space Force, qu'il avait fondée en 2019. Sous la supervision de Musk, les programmes spatiaux pourraient se concentrer sur l'exploration martienne, l'exploitation minière des astéroïdes et le renforcement de la souveraineté américaine en orbite terrestre. SpaceX, acteur incontournable du secteur, deviendrait un partenaire central de la NASA et du Pentagone.
Cependant, cette stratégie pourrait exacerber les tensions géopolitiques avec des puissances comme la Chine et la Russie, déjà en lice pour la domination spatiale.
Les défis bureaucratiques
Malgré les promesses, des défis de taille subsistent. La bureaucratie américaine, souvent accusée de freiner l'innovation, devra être repensée pour accompagner cette transition. Une modernisation des structures administratives sera essentielle pour suivre le rythme des avancées technologiques. C'est pour cette raison que le DOGE a été créé, sa mission sera de relancer l'innovation et l'entreprenariat aux Etats-Unis, tout en chassant les gaspillages de l'adminstration.
Les marchés financiers, séduits par cette vision technologique, pourraient réagir favorablement à court terme. Cependant, la concentration des pouvoirs économiques et technologiques entre les mains d'un petit groupe d'entreprises, comme SpaceX, Tesla ou OpenAI, pourrait soulever des questions de concurrence et de monopole. La combinaison du pragmatisme politique de Trump et de l'esprit visionnaire de Musk pourrait initier une ère de progrès sans précédent pour les États-Unis. Toutefois, les enjeux éthiques, géopolitiques et sociaux devront être pris en compte pour éviter que ces avancées ne se transforment en sources de divisions et de conflits.