L'Autorité algérienne indépendante de régulation de l'audiovisuel (Anira) a décidé de sévir contre les chaînes de télévision privées réfractaires aux dispositions de la publicité durant le mois de Ramadhan.
Les chaînes télé concernées sont Echorouk TV, El Hayat, El Bilad, Ennahar TV, Samira TV et El Heddaf.
Après plusieurs rappels à l'ordre, l'Anira a en effet décidé de sanctionner ces chaînes de télévision pour « non-conformité » du volume horaire des spots publicitaires diffusés aux dispositions des cahiers des charges imposés aux services de communication audiovisuelle, a indiqué un communiqué de l'Autorité.
Plusieurs professionnelles de l'audiovisuel sont montées au créneau début Ramadhan, pour dénoncer cet abus de publicité, qu'elles considèrent de contre- productives pour les programmes TV, mais surtout les marques. Le ministre de la Communication.
« Les chaînes susmentionnées ont été officiellement mises en demeure, à l'effet de se conformer, dans un délai de 72 heures suivant la publication de la décision de l'Autorité, aux dispositions des articles 69 à 74 du décret exécutif 16-222 portant cahier des charges générales fixant les règles imposables à tout service de diffusion télévisuelle ou de diffusion sonore », selon la même source.
Il convient d'indiquer que l'article 71 du décret susmentionné stipule que les œuvres cinématographiques et audiovisuelles ne peuvent pas faire l'objet de plus de deux interruptions publicitaires.
Celles-ci doivent se limiter à une durée de six minutes au total pour les œuvres cinématographiques, selon cet article. Aussi, le temps consacré (Art. 79) à la diffusion de messages publicitaires ne peut être supérieur à six minutes par heure d'antenne en moyenne dans l'année. Tandis que chaque séquence de messages publicitaires est limitée à une durée maximum de trois minutes.
L'Anira prévient, par ailleurs, que « si elles ne se conforment pas aux mises en demeure dans les délais impartis, les chaînes concernées se verront infliger des amendes », se réservant le droit d'« ordonner la suspension intégrale ou partielle des programmes faisant l'objet d'infraction, conformément aux articles 76 et 77 de la loi 23-20 relative à l'activité audiovisuelle ».
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