Le Syndicat des Journalistes (SDJ) de France Télévisions a exprimé son indignation face au traitement de l'actualité des JT du groupe audiovisuel public, déplorant le « mauvais traitement » et la couverture très orientée des manifestations partout en France contre le déni de démocratie du gouvernement et, plus particulièrement, du Président Macron.
Le SDJ reproche notamment aux éditions des journaux TV de France 2 et France 3 de ne consacrer du temps qu'à parler des violences et des dégradations commises par les manifestants, ainsi que des impacts des grèves sur le fonctionnement du pays (pénuries de carburant, déchets non ramassés), en omettant de rapporter l'actualité dans son ensemble ou même de ne pas en parler du tout dans le JT de l'émission Télématin.
Le syndicat déplore l'absence de mention des violences policières et de leurs pratiques illégales (nasses, passages à tabac au hasard, insultes, propos racistes, etc.) dans les JT de France Télévisions. Pourtant, le SDJ rappelle la présence de nombreuses vidéos publiées sur les réseaux sociaux par des journalistes indépendants, que leurs collègues « révélateurs » ont soigneusement ignorées. La Ligue des Droits de l'Homme (LDH) et le Conseil de l'Europe se sont pourtant émus de ces violences. Apparemment, cela n'a pas suffi à susciter l'intérêt de la rédaction de France Télévisions.
Dans son communiqué, le syndicat s'insurge du niveau actuel du journalisme dans le service public, oubliant qu'il n'est finalement pas si différent du traitement de l'actualité sur les autres chaînes télévisées françaises.
L'an dernier, une étude révélait que moins d'un français sur deux faisaient confiance aux journalistes.