L'Autorité portugaise de la Concurrence (AdC) accuse les câblo-opérateurs locaux MEO, NOS, Vodafone et le cabinet de conseil Accenture d'un accord anticoncurrentiel sur les services de télévision payante.
Ceux-ci auraient restreint la concurrence en convenant entre eux de l'insertion de 30 secondes de publicité comme condition d'accès pour les clients respectifs aux enregistrements automatiques des différentes chaînes de télévision.
L'enquête a pour origine des informations publiées en août 2020 par les médias qui mentionnaient également que cette initiative parmi les trois plus grands opérateurs de télévision payante bénéficiait du soutien technologique et opérationnel du même cabinet de conseil.
L'enquête ouverte par l'AdC a révélé que l'accord a conduit à une approche concertée de MEO, NOS et Vodafone, ainsi que d'Accenture, face aux clients des trois premiers, qui n'étaient pas incités à changer d'opérateur, bien qu'insatisfaits des changements introduits, compte tenu de la dégradation simultanée et concertée du service de télévision par abonnement. L'accord visait ainsi à préserver la structure de marché relativement stable et équilibrée dont bénéficient les opérateurs, car il minimise la différenciation des offres de services de télévision payante, en termes de prix ou d'autres conditions de transaction, au profit des opérateurs et au détriment des consommateurs.
L'Autorité de la concurrence souligne que l'adoption d'un avis d'illicéité ne détermine pas le résultat final de l'enquête et qu'à ce stade du processus, les entreprises visées ont la possibilité d'exercer leur droit d'être entendues et défendues au regard de l'infraction qui leur est reprochée et de la ou des sanctions qu'elles peuvent encourir.
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