Arianespace
 

Quand le patron d'Arianespace colporte des mensonges pour tenter de nuire à SpaceX

Carlos PIRES
28 mai 2021 à 16h45  
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L'opérateur paneuropéen Arianespace s'en est violemment pris à son concurrent SpaceX par la voix de son PDG, Stéphane Israël, qui participait ce jeudi à un sommet sur les enjeux du spatial civil.

Le responsable rappelait que SpaceX a déjà déployé 1 677 satellites pour sa constellation Starlink : « Ça veut dire qu'aujourd'hui 35% des satellites en opération appartiennent à un homme, Elon Musk ! Et si vous prenez les satellites de plus de 50 kg, c'est plus de 50%... Ça pose des questions assez profondes. »

Stéphane Israël dénonce deux risques existant actuellement sur l'orbite basse. Le premier est celui de la collision, citant deux exemples de potentiels accidents qui auraient pu survenir récemment (chacun avait comme protagoniste un satellite SpaceX) : « Nous avons la conviction chez Arianespace que nous devons tous nous engager pour un espace durable et responsable. Nous ne voulons pas d'un espace sanctuaire, mais bien un espace accessible aux activités humaines, mais nous refusons un espace « far-west » et nous devons faire en sorte que l'orbite basse soit durablement praticable. On sait qu'il peut y avoir des collisions et que très très vite on peut se retrouver dans un scénario catastrophique qui rendrait cette orbite impraticable. ».

Problème : les deux potentiels accidents étaient des mensonges inventés par Chris McLaughlin, un responsable de OneWeb. L'opérateur a même admis avoir menti sur toute la ligne, créant un plus gros problème. En effet, la confiance et la bonne collaboration est primordiale dans le secteur de la sécurité spatiale et en mentant ouvertement, OneWeb est devenu douteux et n'a pas fait preuve de responsabilité. Colporter ces mensonges n'est pas non plus un bel exemple de responsabilité.

L'autre risque, selon le PDG, est celui de la monopolisation de fait, du droit de premier occupant : « c'est un peu ce sur quoi mise notre compétiteur, qui déploie à flux très accéléré des satellites Starlink et essaye de créer une situation qui le met dans un rapport de force favorable par rapport aux autorités de régulation, notamment la FCC pour obtenir les droits associés. »

Pour tout cela, il demande une régulation du trafic : « Nous, Européens, sommes partisans de la régulation, nous pensons que les activités privées ont besoin de règles pour servir durablement le bien commun. Les satellites en orbite basse sont là pour les Terriens, ils doivent apporter des meilleurs services et nous devons veiller à ce que l'espace reste durablement praticable et ne devienne pas une zone de non-droit ! ».

Et pourtant, sans régulation, SpaceX apporte déjà un meilleur service pour les Terriens qui, à terme, pourront bénéficier d'une couverture internet globale même dans les endroits les plus reculés de la planète.

Rappelons qu'Arianespace est partenaire commercial de ViaSat. L'opérateur de lancements doit mettre le satellite ViaSat-3 sur orbite (lancement très en retard) et ViaSat, son client, tente par tous les moyens de mettre des bâtons dans les roues de SpaceX et son service Starlink. Rappelons également que OneWeb est un client d'Arianespace, concurrent direct de SpaceX, et qui place actuellement des centaines de satellites en orbite basse. Comme SpaceX.

1 commentaire

Z
Zorrin - Il y a 4 ans
Il est dans le Top 10 des looser de l'espace...
Avec Viasat ils sont l'exemple même du pantouflage au détriment des utilisateurs pour l'un et de notre argent pour l'autre.
C?était beau, c'est fini!
!
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