SpaceX affirme que OneWeb a menti en affirmant que l'un de ses satellites a failli entrer en collision avec un satellite Starlink.
Décidément, ça tire à balles réelles dans le secteur de l'Internet par satellite en ce moment et SpaceX est la principale cible tant son service d'accès Internet par satellite inquiète ses concurrents. Une situation qui rappelle celle qu'a connu Tesla quand la marque de véhicules électriques est passée du statut de marginale à référence.
Rappel des faits : selon un article du Wall Street Journal, citant OneWeb et le US Space Command, les satellites Starlink se sont rapprochés de manière alarmante d'autres engins spatiaux à deux reprises au cours des deux dernières années, y compris le 2 avril, lorsqu'un satellite Starlink a incité un autre satellite exploité par OneWeb, contrôlé par le conglomérat indien Bharti Global et le gouvernement britannique, à effectuer des manœuvres évasives.
Les satellites de SpaceX sont équipés d'un système anti-collision automatisé alimenté par l'intelligence artificielle (IA). Pourtant, ce système a dû être désactivé lorsqu'un satellite Starlink de SpaceX s'est approché à moins de 60 mètres du satellite du rival, selon le chef des affaires gouvernementales de OneWeb, Chris McLaughlin. Lorsqu'ils ont été contactés par OneWeb, les ingénieurs de Starlink ont déclaré qu'ils ne pouvaient rien faire pour éviter une collision et ont désactivé le système d'évitement de collision afin que OneWeb puisse manœuvrer autour du satellite Starlink sans interférence, toujours selon les affirmations de M. McLaughlin.
Dans un rapport remis à la Commission fédérale des communications américaine (FCC), SpaceX a déclaré que « le lobbyiste en chef de OneWeb a récemment fait des déclarations manifestement inexactes aux médias au sujet des récentes coordinations des opérations physiques. Plus précisément, M. McLaughlin de OneWeb a déclaré au Wall Street Journal que SpaceX avait désactivé son AI, système autonome d'évitement de collision et "ils ne pouvaient rien faire pour éviter une collision". Au contraire, SpaceX et OneWeb travaillaient ensemble de bonne foi au niveau technique. Dans le cadre de ces discussions, OneWeb lui-même a demandé à SpaceX d'éteindre temporairement le système pour permettre leur manœuvre, comme convenu par les parties. ».
« Le système d'évitement de collision autonome de SpaceX était et reste entièrement fonctionnel à tout moment », a également précisé SpaceX.
OneWeb a proposé de retirer ses fausses déclarations lors d'une réunion avec SpaceX et sept membres du personnel du Bureau international de la FCC, dont le chef du Bureau international Tom Sullivan et le chef par intérim de la Division des satellites Karl Kensinger.
« Malgré des rapports récents indiquant le contraire, les parties ont clairement indiqué qu'il n'y avait pas eu de "rapprochement" ou de "quasi-accident". SpaceX et OneWeb ont convenu qu'ils avaient mené une coordination réussie, aboutissant à un résultat positif ». SpaceX a exprimé sa déception à la FCC que les responsables de OneWeb aient choisi de dénaturer publiquement les circonstances de la coordination. Au contraire, selon le dossier remis à la FCC, SpaceX s'est montré réactif et disponible pour gérer un éventuel risque de collision, qui au final s'est avéré être improbable puisque la probabilité calculée était de « un sur cent millions de millions de millions ».
Cette affaire s'ajoute à la pile des tentatives de ralentir ou stopper le déploiement de la constellation Starlink qui vise à offrir un accès Internet par satellite très haut débit à l'ensemble de la planète.
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