Le grève de l'audiovisuel public se poursuivait aujourdhui à France Télévisions, où les journaux de France 2 et France 3 n'ont pu être diffusés, tandis que le mouvement a pris fin à Radio France à la mi-journée, a-t-on appris auprès des syndicats et des différentes directions. A Radio France, "l'assemblée générale de lundi matin n'a pas reconduit la grève", lancée mercredi à l'initiative du seul SNRT-CGT, a déclaré à l'AFP François Desnoyers, directeur général de Radio France. Huit personnes ont voté pour la reconduction, et treize contre, a-t-on précisé de même source. Le SNRT-CGT a affirmé de son côté qu'il allait désormais "essayer de convaincre les autres syndicats de Radio France d'entamer une nouvelle grève, sur une nouvelle plate-forme de revendications". La direction s'attendait à un "retour à la normale dans l'après-midi". Dans la matinée, les antennes de France Inter, France Musiques et France Bleu, notamment, ont été perturbées. A France Télévisions, en revanche, le mouvement semblait plutôt se durcir à la mi-journée, après le vote de la reconduction du mouvement par les assemblées générales des deux chaînes. Le journal de 13 heures de France 2 n'a pas pu être diffusé, "des grévistes de France 2 et France 3 ayant bloqué la régie finale", a-t-on précisé de source syndicale, pas plus que les différents journaux de France 3. Cette dernière n'est pas non plus en mesure de diffuser "Tout le sport", "Foot 3" et la météo, a précisé la direction. Selon une porte-parole de la chaîne, un quart environ (25,63%) des personnels prévus au tableau de service était gréviste lundi à la mi-journée. Elle a précisé qu'une rencontre entre la direction et les syndicats était prévue dans l'après-midi. Les syndicats de France 3 ont assuré pour leur part que "la direction ne fait aucune proposition intéressante" et qu'ils ne la "rencontreraient que si un effort était fait". Une nouvelle manifestation est prévue mercredi, avec la venue à Paris des équipes régionales de France 3. Les revendications portent principalement sur les salaires, l'emploi ou l'organisation du travail mais les syndicats entendent également manifester leur inquiétude sur l'avenir du service public