Le 2 février dernier, l'Alsace a été la première région française à basculer, dans son ensemble, au "tout numérique". Si globalement le "switch-off" Alsacien s'est bien déroulé, néanmoins, on déplore des "ratés" qui, chaque jour, se font plus nombreux. Témoin privilégié de la situation, notre confrère
www.e-alsace.net qui voit affluer à sa rédaction depuis le basculement, des lettres ou des commentaires de téléspectateurs mais aussi d'installateurs, qui déplorent des disparitions de chaînes, des difficultés de réception, des images pixellisées, etc...
Ainsi, Marie-Laure de Colmar, par exemple, déplore que "depuis le passage au tout numérique, la réception est plus mauvaise. (...) les chaînes françaises donnent parfois des anomalies du type image en mosaïque ! Ou encore "Daniel Lehmann depuis la vallée de la Bruche qui constate que "depuis le passage au tout numérique, le multiplex R2 du Donon-Sarrebourg a disparu ainsi que sur les relais "intermédiaires" de la vallée de la Bruche."
Visiblement, les difficultés ne sont pas limitées à un ou deux émetteurs en particulier, elles concernent toute l'Alsace, Gildwiller dans le sud du Haut-Rhin, Vendenheim près de Strasbourg, Wissembourg au nord de l'Alsace, Marlenheim pourtant proche de l'émetteur de Nordheim.
Défaut d'installation ? Certainement pas ! affirme à notre confrère, un antenniste qui témoigne également : "En tant qu'antenniste, nous souffrons d'un manque de communication surtout avec les diffuseurs (TDF entre autres). Nous ne pouvons rien faire, ne savons que dire à nos clients qui ne comprennent pas (nous non plus) qu'avant l'arrêt de l'analogique tout fonctionnait à merveille."
Une amplification du signal est prévue le 1er avril... "Espérons qu'il ne s'agisse pas d'un poisson". En effet, Christian Gliech, maire de Wissembourg (67) recevait dernièrement l'assurance de la part du CSA que l'émetteur de Wissembourg augmentera la puissance du signal à partir du 1er avril. En fait c'est une modification technique qui devrait être apportée aux émetteurs pour changer l'intervalle de garde, ce qui donnera une meilleure insensibilité aux échos pouvant provenir d'autres émetteurs.
Certains téléspectateurs alsaciens désabusés regrettent que l'on ait choisi l'Alsace pour "essuyer les plâtres" du basculement, de surcroît en pleine période hivernale, ce qui fait rager les installateurs. Une maladresse parisienne ?