Le syndicat espagnol CCOO a appelé le gouvernement socialiste espagnol à la transparence dans le processus de suppression de la publicité sur la télévision publique. Ces critiques surviennent au lendemain d'une autre volée de bois vert contre le projet, émanant des annonceurs et des industriels fortement dépendants de la publicité. "CCOO prévient des risques d'une réforme +précipitée+ et +unilatérale+ du financement de RTVE", la société regroupant la télévision et la radio publique, selon un communiqué. Le syndicat ne se dit pas hostile à la réforme. Il est prêt à en débattre du moment que deux conditions sont remplies: le maintien des effectifs et du maillage territorial. CCOO, une des deux grandes syndicales espagnoles, critique le gouvernement qu'il accuse d'avoir cédé face à la pression de l'organisation des chaînes de télévision privées (Uteca), pour décider d'une suppression totale et pour limiter les sommes que RTVE veut investir dans l'achat d'évènement sportifs. Initialement, le gouvernement avait annoncé en avril une réduction "drastique" de la publicité. Mais le projet de loi qui a été présenté en mai prévoyait une suppression totale de la publicité. L'Uteca s'est réjouie de cette suppression de la publicité, qui signifiera pour les chaînes privées un regain de clients annonceurs, appréciable en temps de crise. Deux des chaînes privées nationales, Cuatro et La Sexta, appartiennent à des groupes, Prisa et Mediapro, marqués à gauche et proches des cercles socialistes. Selon le projet, le manque à gagner pour RTVE sera compensé par des impôts aux chaînes privées et aux opérateurs de téléphonie mobile. La fin de la pub à la télévision publique a été fortement dénoncée lundi par l'assocation espagnole des annonceurs (AEA), associée à divers groupements professionnels, comme les fabricants de jouets ou les parfumeurs, dont l'activité dépend en bonne partie de la publicité. Selon eux, cette mesure mettrait en péril 18.000 postes de travail.
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