Malgré tous les efforts consentis et les budgets engloutis, seulement 3,7 millions d'Algériens utilisent Internet et sur les 6 millions d'ordinateurs prévus dans le cadre du programme Ousratic, seulement 500.000 ont été acquis par les familles, des chiffres avancés par le président de l'association algérienne des fournisseurs de service Internet. Pour Amine, gérant d'un cybercafé dans un quartier résidentiel d'Oran, la situation ne pousse pas vraiment à l'optimisme. « Entre la mauvaise connexion Internet, les coupures qui peuvent durer plusieurs jours sans remboursement de la part de l'hébergeur, les charges et la désaffection du public, le tour est fait de notre activité. » Nombreux sont comme lui, qui ont ouvert les premières années des cybercafés qui ont périclité par la suite devant les interminables tracasseries administratives liées à l'exercice de leur activité. « Les cybercafés en Algérie sont en voie de disparition », assènera comme vérité absolue Yahia. Gérant d'un cyber qui marchait plutôt bien, il a dû baisser les bras devant ce qu'il qualifie de « concurrence déloyale exercée par les fournisseurs ADSL ». Il expliquera qu' « ils vendent le même service aux particuliers pour dix fois moins cher ». L'option prise par l'opérateur historique de la téléphonie, Algérie Télécom en l'occurrence, de créer des cyberespaces où le coût d'une heure de connexion est minoré a aussi inquiété les gérants des cybercafés qui n'ont pas les moyens de faire face à de telles offres. Cette activité, rappelons-le, est classée selon le décret du 4 juin 2005, comme « établissements de divertissement », un décret qui a imposé une nouvelle procédure d'autorisation et de nouveaux horaires d'ouverture qui ont été moyennement appréciés par les premiers concernés. Selon les statistiques rendues publiques par le ministère de la Poste et des Technologies de l'information fin 2007, le pays compte 70 providers, plus de 5 mille cybercafés et 11 mille établissements scolaires sont connectés à la « toile ».
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