Radio Caraïbes Internationale (RCI), qui bénéficie de la plus forte audience radiophonique en Guadeloupe, n'a pas assuré jeudi la diffusion de son journal de 13 heures à la suite d'un débrayage de ses journalistes mettant en cause des "pressions" patronales, a-t-on constaté. Les journalistes de la radio privée "se limiteront à un condensé de l'actualité du jour pour tenter tout de même d'informer au mieux la population dans ce contexte pour le moins troublé", a indiqué le présentateur du journal après n'avoir évoqué que les grands titres de l'actualité. Il a aussi fait état "de pressions exercées par de grosses entreprises, notamment nos annonceurs, qui demandent le départ de Thierry Fundéré", le rédacteur en chef de la station. L'éditorial quotidien de M. Fundéré n'a pas été diffusé jeudi matin. Selon un communiqué transmis à l'AFP par les journalistes de RCI, "la rédaction dans son ensemble est mobilisée" et dénonce "les pressions ciblées dont fait l'objet notre rédacteur en chef, Thierry Fundéré". "La crise sociale qui affecte la Guadeloupe depuis le 20 janvier entraîne des débordements de toutes sortes et de toutes parts", poursuit le communiqué des journalistes de RCI. Ils affirment soutenir leur rédacteur en chef et précisent qu'ils "refusent tous types de pressions", "au nom de la liberté de la presse". Dans son dernier éditorial mercredi, M. Fundéré prenait la défense du secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer Yves Jégo, selon lui malmené par le patronat local. Selon le communiqué des journalistes de RCI, le journal du soir de la station se "limitera", jeudi soir, "à un condensé de l'actualité du jour".
Rédaction
12 février 2009 à 05h00
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