Une taxe sur la téléphonie mobile et les fournisseurs d'accès à l'internet pour compenser la disparition des recettes publicitaires dans l'audiovisuel public entrave la croissance du pouvoir d'achat et de l'investissement, a déclaré à l'AFP le directeur général de la Fédération française des télécoms (FFT), Yves Le Mouël. "Cette taxe va à l'encontre (...) de la croissance du pouvoir d'achat des consommateurs, car on sera amené à répercuter cette taxe sur les prix, et les investissements que nous faisons, visant à réduire la fracture numérique (couverture des zones blanches, fibre optique, télévision sur mobile)", a indiqué M. Le Mouël. Il a annoncé avoir demandé urgemment rendez-vous au président de la commission pour une nouvelle télévision publique, Jean-François Copé. "Nous comptons bien faire valoir la raison par rapport à ce qui nous parait une fort mauvaise idée", a-t-il affirmé. La FFT, qui regroupe tous les opérateurs (fixe, mobile, internet) estime entre 800 millions à 1 milliard d'euros la contribution qui sera demandée aux télécoms (sur 1,2 milliard d'euros à compenser). Le chiffre d'affaires des télécoms est évalué à 40 milliards d'euros. "Un prélèvement de l'ordre de 1,5% à 2%, ajouté à l'inflation, absorberait la croissance du secteur", selon M. Le Mouël.
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