Le directeur des sports de France Télévisions, Daniel Bilalian, a indiqué à l'AFP faire la grève mercredi "par attachement" pour son entreprise et qu'il s'agissait de sa première grève depuis 1974, lors de l'éclatement de l'ORTF. "Je n'ai rien contre une réforme, mais une réforme ça se prépare, ensuite ça se présente et enfin ça s'applique, il y a un ordre des choses. Je ne voudrais pas que sur une initiative hâtive, le sort des collaborateurs soit remis en cause", a-t-il déclaré. Pour lui, l'annonce de la suppression de la publicité dans l'audiovisuel public a "déjà des conséquences plus que négatives sur le fonctionnement de l'entreprise, ne serait-ce qu'en terme contractuel". "Nous nous trouvons face à des interlocuteurs, des fournisseurs, des prestataires, qui se demandent s'ils doivent traiter avec nous. Le vrai problème est là", a-t-il expliqué. "Dans deux ans, le numérique va arriver chez tous les Français avec plus de quarante chaînes disponibles. Imaginer qu'on puisse augmenter la redevance ou les taxes pour alimenter une des sociétés de télévision ne peut que provoquer l'incompréhension des Français", a ajouté M. Bilalian. Le directeur des sports de France Télévisions reconnaît faire grève pour la première fois depuis 1974, lors de la disparition de l'ORTF, non pas qu'il était contre à l'époque, mais parce que "plusieurs dizaines de salariés de la rédaction allaient de fait être licenciés". "C'est par attachement à mon entreprise que j'ai décidé d'observer la grève de ce mercredi", a-t-il dit. Plusieurs intersyndicales ont appelé à une grève sans précédent dans l'audiovisuel public depuis 1974 pour demander des garanties de financement du secteur dont le président Nicolas Sarkozy a annoncé la suppression de la publicité.
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