La cour d'appel de Paris a confirmé la condamnation prononcée contre Etienne Cendrier, militant dénonçant les dangers des antennes relais de téléphonie mobile, à verser 5.000 euros de dommages-intérêts à l'opérateur Bouygues Telecom pour diffamation. M. Cendrier, 39 ans, porte-parole de l'association "Robin des toits", qui lutte contre l'implantation abusive des antennes relais des opérateurs de téléphonie mobile, accusait les opérateurs de truquer les mesures de puissance de ces antennes dans une interview croisée avec Yves Contassot, adjoint (Vert) au maire de Paris, publiée le 9 novembre 2003 dans le Journal du Dimanche. "Les opérateurs dissimulent les vraies expositions pour des histoires de gros sous", affirmait notamment le militant, qui était à l'époque porte-parole d'une autre association, "Pour une réglementation des implantations d'antennes relais de téléphonie mobile" (Priartem). Dans son arrêt, la 11e chambre de la cour d'appel de Paris a estimé qu'il était "légitime pour Etienne Cendrier d'évoquer les dangers de la téléphonie mobile et de s'interroger sur la fiabilité des contrôles". "Cependant, les éléments en sa possession auraient dû le conduire à davantage de prudence dans la mise en cause de Bouygues Telecom", ajoute la cour dans son arrêt, même s'"il existe indiscutablement des éléments troublants (tels que des mesures différentes au même endroit ou des mesures indiquant une intensité quasi-nulle)". "Selon les pièces produites, les cas avérés dans lesquels un opérateur a été averti d'un contrôle demeurant rares, ces pièces n'autorisaient pas M. Cendrier à généraliser en stigmatisant sans nuance une +tricherie+ au détriment des intérêts de santé publique", a estimé la cour. M. Cendrier a également été poursuivi par les deux autres opérateurs, Orange et SFR, mais a été relaxé en première instance.
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