Fibre optique
 

Rédaction
9 novembre 2006

Les opérateurs de télécoms qui vont investir massivement dans la fibre optique devraient recevoir en retour une part des revenus que les éditeurs de contenu tireront de ces services, a estimé mercredi Paul Champsaur, président de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). C'est la première fois que l'Autorité se prononce sur un tel partage et appelle à un "dépassement des découpes traditionnelles" entre les secteurs des télécoms et de l'audiovisuel. Le fournisseur d'accès internet Free a annoncé récemment un vaste programme d'investissement d'un milliard d'euros pour le déploiement de la fibre optique. Cette technologie permettra aux internautes d'accéder à des programmes de télévision en haute définition ou à la vidéo à la demande grâce à du très haut débit (50 mégabits/s contre un maximum de 28 mégabits/s actuellement). L'annonce de Free a réveillé les débats sur le financement de ces infrastructures dont le coût a été estimé par les experts entre 10 et 11 milliards d'euros pour couvrir 40% de la population française. "Le développement du très haut débit constitue d'abord un nouveau moyen de diffusion et donc une chance supplémentaire pour les créateurs et titulaires de droits de valoriser leur création (...) et de développer de nouveaux services", a affirmé le président de l'Arcep lors d'un colloque professionnel à Paris. "Dans la mesure où les opérateurs auront consenti un effort d'investissement considérable dans les infrastructures, ne serait-il pas justifié économiquement qu'une part des revenus additionnels leur revienne?", s'est interrogé M. Champsaur. Appelant au "développement de nouveaux modèles économiques", ce dernier se dit favorable à ce que les opérateurs de télécoms investissent dans la production de programmes. France Télécom a annoncé mardi la création d'une filiale afin d'investir dans des co-productions européennes (de 10 à 15 par an), ce qui constitue une première en Europe.

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