Le CSA, qui avait regretté la part trop belle faite par M6 en 1999 à la fiction américaine, a salué mercredi "l'effort réel" réalisé en 2000 par la chaîne privée "en direction de la fiction audiovisuelle française inédite". Selon le bilan annuel rendu public par le Conseil supérieur de l'audiovisuel, M6 a notamment fait un effort "en première partie de soirée avec le lancement dès septembre 2000 des premières séries à héros récurrents au format de 52 minutes (Police District et Le Lycée)". Toutefois, le CSA regrette que "la fiction américaine demeure encore nettement majoritaire à l'antenne", sans citer de chiffres. Pour le reste, l'instance de régulation note que sur cet exercice, "M6 a respecté l'ensemble de ses obligations, tant déontologiques qu'en matière de diffusion et de production d'oeuvres audiovisuelles et cinématographiques". En matière de production, la chaîne de Jean Drucker a consacré 518,70 MF (78,97 MEUR), soit 20,6% de son chiffre d'affaires à la commande d'oeuvres européennes et d'expression française. M6 a également dévolu 3% de son chiffre d'affaires à la coproduction et au préachat de droits de diffusion de films européens, soit 75,7 MF (11,45 MEUR) pour 19 films ainsi que 2,5% à la production de films d'expression originale française (63,1 MF/9,6 MEUR). Le CSA met enfin un bémol à ce bilan satisfaisant en relevant "quelques pratiques contraires à la règlementation sur la publicité et le parrainage, notamment en fin d'année dans l'émission Capital".