Le coup d'envoi des premières retransmissions payantes de rencontres du championnat de football par le numérique terrestre en Italie sera sifflé ce samedi en fin d'après midi sur la 7, la chaîne du groupe Telecom Italia, avec le match Bologne-Cagliari. Quelques heures plus tard, en début de soirée, les tifosi italiens pourront suivre de la même manière la rencontre Inter-Chievo sur Mediaset, le groupe de télévisions du chef du gouvernent Silvio Berlusconi. L'opération cache le début d'une bataille télévisée sur le marché du football en paiement à la séance (pay per view), jusqu'à présent dominé par Sky Italia, le bouquet satellitaire à paiement de Ruppert Murdoch. Ce dernier a négocié avec les clubs italiens de la 1ère division les droits de diffusion sur le satellite pour la saison 2004-2005, payés 406,2 millions d'euros. Ses rivaux arrivent pour leur part sur ce juteux marché par le biais de la télévision numérique terrestre (TNT), lancée en décembre 2003 en Italie et qui couvre à ce jour 70% du territoire. Mediaset a déboursé 118 millions d'euros pour acheter les droits de diffusion des parties disputées à domicile par la Juventus, la Roma, l'Inter de Milan, la Sampdoria, Livourne, Atalanta et Messine jusqu'à 2007. Plus modeste, la 7, la télévision de Marco Tronchetti Provera, le patron de Telecom Italia et Pirelli, a investi 32 millions d'euros pour les rencontres de Bologne, Cagliari, Palerme, Fiorentina, Chievo, Lecce, Reggina, Brescia et Parma. Les deux groupes ont par ailleurs conclu un accord d'échange des images de but dont ils ont acheté les droits. Restent hors de l'opération les clubs de la Lazio, Sienne et Udinese, mais ce dernier est en négociations avec Mediaset. Les tifosi ont été invités à investir dans un décodeur pour la TNT, vendu 70 euros contre 100 pour ceux de Sky-- et à acheter dans les bureaux de tabac des cartes prépayées: 10 euros pour 5 rencontres sur la 7, 9 euros pour 3 matches sur Mediaset. Depuis le lancement de l'opération, soutenue par un fort battage publicitaire sur les chaînes des deux groupes, 900.000 décodeurs ont été achetés, dont 200.000 vendus depuis le début de l'année. Pour les irréductibles qui se refusent à payer pour suivre un match de football à la télévision, il reste la Rai, le service public audiovisuel, qui a annoncé avoir payé 42 millions d'euros les droits de retransmissions pour pouvoir offrir ce service.
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