Le PDG d'Eutelsat Giulio Berretta a déclaré mardi que "comme PDG d'une compagnie française," il prend "toutes les responsabilités pour faire arrêter Al-Manar en France et en Europe, si possible encore plus rapidement" que les 48 heures imparties par le Conseil d'Etat. Interrogé au micro d'Europe 1, il a indiqué : "c'est une affaire qui sera réglée en ce qui concerne Eutelsat". Il a précisé que l'opérateur satellitaire Eutelsat avait informé Arabsat de la décision du Conseil d'Etat de faire cesser sous 48 heures Al-Manar, et qu'Arabsat allait "informer de façon officielle" la chaîne. "On espère que la télévision sera sortie du bouquet Arabsat avant ce soir. Si Arabsat ne la sort pas, Eutelsat prendra la décision de couper l'ensemble du transpondeur qui transporte le multiplexe des neuf chaînes arabes," a-t-il dit, précisant que c'est lui qui prendrait cette responsabilité. Le principe, a-t-il expliqué, est de réduire au silence lentement le satellite. Il a estimé que "la France ne peut pas être le seul gendarme de toutes les télévisions qui passent à travers les satellites européens", alors qu'une douzaine de compagnies de tous les pays couvrent l'Europe. M. Berretta a souhaité "plus de collaboration entre les états européens" afin de "ne pas laisser tout le travail à la seule France et au seul satellite Eutelsat". Sept satellites au total, dont quatre en Europe, diffusent dans le monde (Asie, Etats-Unis, Amérique du sud, Europe) la chaîne du Hezbollah chiite libanais, accusée d'avoir diffusé des propos antisémites. Eutelsat représente 1.500 canaux de télévision, dont une centaine originaires de pays hors Union européenne. Une cinquantaine sont déjà conventionnées.
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