Le montant record payé par le groupe Canal+ pour acquérir les droits de diffusion des matches de foot de Ligue 1 "fragilise l'économie du secteur", a indiqué le président-directeur général de France Télévisions Marc Tessier dans un entretien avec l'AFP. "Je tire la sonnette d'alarme sur les surenchères en matière de sports et de droits sportifs, parce que, à terme, cela fragilise l'économie du secteur qui est déjà précaire, et, in fine, cela se retournera contre la création française", a indiqué M. Tessier, qui se déclare "heureux" que le service public n'ai pas été impliqué. Pour acquérir les droits, le groupe Canal+, filiale de Vivendi Universal, a affronté la plate-forme satellitaire TPS, contrôlé à 66% par TF1 et 34% par M6. Selon M. Tessier, patron de France 2, France 3, France 5 et RFO, "l'aspect positif pour le service public, c'est qu'il est le seul à ne pas être perdant". "Dans mon esprit, en payant très cher, Canal+ affecte sa propre capacité à investir dans d'autres programmes", a-t-il dit. Selon lui, il ne s'agit pas seulement du cinéma, où "les parties ont des engagements", mais aussi du "secteur du documentaire et de la fiction, qui sont -c'est de notoriété publique- sous-financés en France". En ce qui concerne la présence des matches de foot dans les programmes du service public, il a déclaré: "Il faut faire de nécessité vertu. Le choix de la Ligue française de football était de réserver ses matches à la télévision payante. A l'inverse, la possibilité de diffuser l'Eurofoot ou la Coupe de la Ligue ou de montrer des matches région par région est aussi intéressante pour le football que pour France Télévisions. Je sais que les dirigeants de la Ligue en sont convaincus".
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